Se prouver qu'on s'aime sera notre seule loi

Partie V : En te voyant je me dis qu'Allah m'aime car il t'a mit sur mon chemin.

Mon coeur commence à battre très rapidement. J'ouvre donc la fenêtre... Et c'est là que j'ai aperçu son visage... C'était un homme âgé d'environ 60 ans, et d'une voix très grave, il me dit en arabe : 
- As Salem Aleykoum benthi, est-ce tu pourrais déplacer un peu ta voiture, j'arrive pas à sortir la mienne. 
Mon coeur battait toujours aussi fort et je répondis toute stressée :
- Ouii, je suis désolée, je n'avais pas que je vous déranger. Smehliii
J'étais tellement paniquée que quelques minutes après je me suis rendu compte que je n'avais même pas répondu à son "Salem". 

Je me suis donc déplacé pour laisser passer le Monsieur. Quelques secondes après mon papa est monté dans la voiture. 

Les semaines suivantes furent pour moi très compliqué ; la maladie avait pris le dessus sur tout. Les choses s'étaient aggravées, je n'allais plus en cours. Je passais une grande partie de mes journées allongée sur mon lit à ne rien pouvoir faire. À avoir mal un peu partout, à vomir... Cette situation, je la détestais ! J'étais impuissante face à tout cela, mon corps me lâchait petit à petit... 

Ma maman, elle, aussi n'aimait pas me voir ainsi... Mais je n'y pouvais rien. Une nuit, je l'avais entendu parler avec mon papa de mon état de santé. Elle n'arrêtait pas de pleurer... Ça non plus je ne le supportais pas. Je n'aimais pas voir ceux qui m'entourent être mal, souffrir surtout si la raison était ma maladie. Je cachais beaucoup de choses, pas dans le mauvais sens. Je minimisais toujours ce qu'il se passait lorsque j'étais à l'hôpital. Si quelque chose de grave arrivait, j'attendais d'aller mieux pour prévenir ma maman même si je me faisais engueuler parce que je ne la prévenais pas directement. Oui, c'était toujours ma maman la première au courant vu qu'elle avait tout vécu depuis le début. Elle et ma famille ont toujours été là al hamdu lilah. Ainsi que mes amis & toutes les personnes qui m'ont soutenu et qui ont été là pour moi-même si la plupart ne savent qu'une petite partie de tout ce que j'ai vécu et suis en train de vivre... 

Que feriez-vous à ma place ? Vaut mieux les protège du monde des soins, vous ne trouvez pas ?! 

Les jours passèrent et c'était presque pareil... Pas grand chose avait changé. Durant cette période, le jeune homme avait recontacte mon papa. Il lui avait demandé s'il avait réfléchi à la demande faite quelques semaines plus tôt. Mon papa fut très bref avec lui en lui expliquant que ce ne serait pas possible et j'étais en mauvaise santé... Il lui fit comprendre que c'était quelque chose de chronique et d'ancien...

Je ne comprenais toujours pas pourquoi cet homme persistait. Mais, je savais qu'après ce que mon papa lui avait annoncé brièvement, il allait lâcher l'affaire et que je n'entendrais plus jamais parler de lui. 

Même si ça m'aurais vraiment plu de savoir qui il était. Parce qu'il avait quelque chose au fond de moi qui me rattacher à lui. Je ne sais pas comment l'explique... C'est un sentiment nouveau et très bizarre... 

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