Partie XVI : Ce jour où l'on se dira《 Oui ! 》

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Est-ce que ma réponse n'allait pas le décevoir finalement ?

La vie que nous allions mener ne serait pas simple... Il devra supporter beaucoup de choses liées à ma maladie, en plus de mon caractère.

Depuis que nous étions montés dans la voiture, en direction de la mairie, je n'arrivais pas à ne pas penser à tout cela. Ma main était toujours dans la sienne. Je ne voulais pas le lâcher, je ne voulais pas qu'il soit loin de moi.

Mes pensées ne cessent de se mélanger. J'ai peur qu'après notre mariage, il décide de me quitter. Je sais que tout est mektoub.

Mais, j'ai de réels sentiments pour lui... Et, cet amour ne sera que plus beau après notre union devant notre Créateur insha'Allah.

J'aimerais prendre soin de lui et lui donner tout ce qu'il souhaite, j'aimerais tout cela. Mais beaucoup de choses, encore une fois, ne sont pas possible.

Quant est-il de notre vie quotidienne ? Aller-t-il supporter une femme avec un caractère comme le mien ? Un caractère qui est incompréhensible ( même moi, je ne me comprend pas toujours, à vrai dire ) ? Va-t-il tenir d'être auprès d'une femme très différente des autres ? Il me comparera toujours à sa mère, à sa femme ou même aux femmes de ses amis, j'en suis persuadée...

Même si au début, il fera avec, il arrivera un jour OÙ il n'en pourra plus de tout cela. Cela deviendra plus possible pour lui et c'est ce jour là OÙ qu'il décidera de quitter le foyer conjugal, puis de me quitter et par la suite retrouver une femme meilleure de moi. Une femme qui sera toujours en forme pour lui faire des petits plats, qui aura toujours la force de ranger sa maison en étant juste un peu fatiguée. Qui ne sera pas épuisée juste après avoir nettoyer le salon...

Une autre femme qui sera toujours en forme pour lui faire plaisir et s'occuper de lui. Une femme qui pourra lui donner quelque chose que peut-être jamais je ne lui offrirais ; le fruit d'un amour sincère : un enfant. Je veux pas le priver du bonheur de devenir père. Il mérite d'être papa, il a tout pour être un papa aimant et toujours là pour ses futurs enfants. Ce bonheur, il l'aura avec une autre... Une autre à l'opposée de moi.

Je fus arrêter dans mes pensées, lorsqu'on arrivera devant la mairie. Loqman descendit de la voiture, il lâcha ma main, mon coeur ressenti comme un vide, je me sentais pas bien... C'était vraiment bizarre. À chacune de mes pensées précédentes, nos mains étaient jointes. Je me sentais rassurée a l'Idée qu'il soit juste à côté de moi. Que son amour pour moi était sincère. Qu'il voulait vraiment que je devienne sa femme ; celle avec qui il voulait partager le reste de sa vie et se retrouver au Paradis. Je voulais tellement être cette femme...

Je replongais dans mes pensées en lui reprenant la main. Je pense qu'il a dû remarquer que je ne le lâcher plus du tout, j'espère juste qu'il ne le prendra pas mal...

Nous étions entrain de monter les escaliers, j'affichais un sourire trompeur sur mon visage. Le jour de mon mariage, je me forcais à sourire, qui aurait pu penser cela ? Personne.

Un mariage est un jour tellement heureux, et rempli d'amour. La joie et les larmes se lisent sur les visages de ceux qui sont présents pour assister à cette célébration. La tristesse et les mauvais pensées ne sont pas de rigueur.

Pourtant c'est ce que je ressentais, le bonheur d'épouser Loqman se mélange avec l'inquiétude lié à toutes mes pensées...

Je sens que mon futur époux me serre la main, qui est toujours dans la sienne, comme pour me dire de sortir de mes pensées. Je me tourne vers lui, sourit et lui murmure que je suis heureuse d'être à ses côtés. Je sentais les larmes montaient, j'ai pris que moi pour ne pas pleurer. Il m'a caressé délicatement la joue puis m'a murmuré à son tour :

Se prouver qu'on s'aime sera notre seule loi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant