Agnès; [bts]

{Chapitre 6}

"-Tu as cru que j'allais te dire comment je m'appelle alors que tu viens de m'exploser la jambe, me dit-il avec ironie, entretenons plutôt une relation shampooineur-client et je guérirai plus vite."

Je soupira, il avait sûrement raison.

Je m'asseya sur le fauteuil du bac et il ouvrit l'eau.

"-C'est pas trop froid madame, dit-il en me versant une grosse douche d'eau extrêmement chaude.

-AHHHRRGGG C'EST BRÛLANT SALE FOU, hurlai-je en me relevant."

Nous entendîmes Madame Descombes nous demander de nous calmer, alors nous reprenons nos places respectives et je le laissa s'occuper de mon shampooing.

Quelques minutes plus tard, il avait fini de me laver les cheveux. Madame Descombes sortit de l'arrière boutique et me redemanda ce que je voulais. Le garçon s'asseya sur le côté.

"-J'aimerai bien avoir des mèches, comme je t'en ai parlé tout à l'heure, avec ça sur le devant mais pas trop de mèches, dis-je, turquoises les mèches, comme on avait dit.

-D'accord, je vais commencer."

Pendant que Madame Descombes s'occupait de mes cheveux, je voyais que le garçon énervant observait l'opération minutieusement. Il se leva soudainement et donna des conseils à Madame Descombes, sur comment le placement des mèches pourrait influencer sur la forme de mon visage. Il lui dit où les placer, et Madame Descombes releva sa pertinence. Il recula ma chaise coincée contre le miroir, ce qui me faisait me retrouver en plein milieu de la pièce. Il tourna autour de moi, observant comment la pose se passait.

Au fond de moi, je sentais qu'il avait quand même un grand intérêt pour ma coupe de cheveux, et je me demandait si c'était professionnel ou non, même si je venais de le rencontrer je n'allais pas mentir sur le fait qu'il était plutôt pas mal. Je pouffa.

"-Uhuh."

Il me regarda bizarrement.

"-C'est l'odeur de la couleur qui te fait ça ? Ça te monte à la tête ? Tu deviens encore plus folle que tu ne l'es déjà ?"

Je revint à mes esprits et lui répondit.

"-C'est ça. Et aussi le fait que tu me tourne autour depuis tout à l'heure, tu aimes bien ton métier, non ?"

Je lui fit un clin d'oeil et pris mon téléphone, j'avais trois appels manqués de Jimin.

"-Heum, toussa t'il, ne te trompes pas sur mon engagement envers le client. Je fait ce que j'ai à faire, c'est tout."

Je rigola doucement, et déverrouilla mon téléphone pour envoyer un message à mon connard de meilleur ami.

"qu'est-ce que tu fous à m'appeler là ??! Chu occupé alors dégage, bruuhh."

Je releva la tête vers le miroir et vis que l'inconnu pas si inconnu était penché au-dessus de mon épaule et lisait le message que je venais d'envoyer à Jimin.

"-Te gêne pas surtout, dis-je en verouillant mon portable.

-Bruuuuuuuh bruh bruuhh brruuuuh."

Il se moquait de moi, c'est ça ?

"-Non mais arrête ça tour de suite, je rétorqua en rigolant.

-Bruh ? Bruh, bruh bruh bruh."

Il prenait un malin plaisir à me taquiner et je rigolais autant que lui. Madame Descombes nous demanda encore une fois de nous calmer, car elle allait rincer la couleur, et qu'elle en avait plus qu'asser de nos disputes.
Elle soupira bruyamment et me rinçage la tête.

"-Pourquoi c'est pas lui qui me rince le crâne Madame ?

-Tu t'es déjà attachée à lui, me demanda t'elle en rigolant.

-AH ! EUUH AHAHHAHAH NON SURTOUT PAS AHAHAHHA. Je demandais juste hein."

J'entendis le mec exploser de rire de l'autre côté de la pièce. Je croisa mes bras sur ma poitrine et lui demanda :

"-Au lieu de rire, dit moi comment on t'appelle ! Pfff."

Madame Descombes partit chercher une serviette pour me sécher les cheveux et il la suivi du regard jusqu'au moment où sorti de notre champs de vision.
Il s'approcha de moi et je me recula le plus possible sur le siège.
Il se pencha en avant et je me retrouvai coincée comme une fourmi à moitié écrasée sous un caillou qui essaie à tous prix de s'enfuir. Je me tortillai dans tous les sens pour lui échapper.
Il se pencha encore plus et me susurra à l'oreille comme dans les dramas.

"- On m'appelle pas. Je viens de mon plein gré."

Je releva le visage vers lui et vis qu'il affichait un sourire taquin. Il se remit debout et mis ses mains dans les poches de son jean noir, il était satisfait de son coup.

J'étais en train de paniquer et mon coeur ne se remettait pas de ses émotions, il battait à toute allure. Je déteste les rapprochements soudains, et je pense bien qu'il l'avait compris.

Je réfléchi quelques instant et contre-attaqua, avec un sourire satisfait sur mon visage.

"-Et bien, je suis ravie de vous rencontrer, Monsieur Pas."