Le surlendemain de cette journée bien remplie, je retourne à mon, à notre, pommier. Je n'ai même pas aperçu Théo aujourd'hui et c'est donc sans surprise que je le trouve assis dans notre coin.
Je m'asseois à côté de lui et lui dis bonjour. Il ne me répond pas. Le garçon a encore son regard perdu au loin. Je fais donc comme lui et me perds dans les pensées.
Mais je sens comme une gêne entre nous et je n'arrive pas à penser. J'essaye donc de trouver un sujet de discussion puis demande finalement :
« Hum... Est-ce que tu veux bien me raconter à quoi ça ressemble, ailleurs ? »
J'arrive à attirer son attention puisque Théo se retourne vers moi avec des yeux ronds et me répond :
« Tu n'es jamais sortie de l'orphelinat ?
- Eh bien, nous avons fait quelques sorties en ville, mais jamais dans une autre ville et encore moins dans un autre pays.
- Et tu es arrivée à quel âge ici ?
- À 5 ans.
- Tu ne te rappelles de rien d'avant ton arrivée à l'orphelinat ?
- Les seules choses dont je me souviens sont ma maman malade et l'hôpital. Ah oui ! Je me rappelle aussi un peu de l'église. Mais moins, car l'hôpital j'y ai passé la plus grande partie de ma dernière année avec Maman et puis l'église, je n'y étais qu'une fois, pour l'enterrement de ma mère.
- Ah, d'accord. »
C'est tout ce que Théo répond, mais je crois qu'il n'y a pas grand-chose d'autre à répondre.
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Poussière de fées
Short Story« C'est de la poussière de fée, Louise. Utilise-la lorsque tu en ressentiras le besoin. Si tu es très triste, par exemple. - Comment l'utilise-t-on ? Il y a une formule magique ? - Non, ma chérie. Il suffit d'y croire. Et là, tu sauras tout. » Le de...