Chapitre I

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Harry était en ce moment entrain de visualiser l'enregistrement d'un des sketch qui apparaîtrait dans son émission la semaine suivante, et rien ne se passait comme il le voulait. L'éclairage était mauvais, les postiches ne tenaient pas, le maquillage était mauvais etc... une catastrophe sachant que cela couvrait huit minutes d'émission et qu'il ne pouvait pas les combler autrement. Déjà que l'artiste avait gentiment accepté de venir et jouer le jeu, si en plus tout capotait... qu'elle réputation! Bon, vous devez vous dire qu'il allait sûrement en rire en revoyant les images du bêtisier, mais pour l'instant il n'avait qu'une envie : s'arracher les cheveux. Et c'est ce qui finirait par arriver s'il n'arrêtait pas de passer la main dans les cheveux pour tirer dessus.


Si Louis serait là il aurait certainement su comment le calmer et faire retomber ce stresse, car le mécheux agissait comme un véritable calmant envers lui. Il suffisait qu'il lui parle et ses épaules se relâchaient. Parlant de muscles, il risquait d'avoir des courbatures ce soir à être crispé comme il l'était. Il sursauta en entendant un gros « Clac! » provenant de sa gauche, et vit en tournant la tête qu'un projecteur avait sauté. Encore une poisse, pensa-t-il. Cette émission était maudite, il ne parviendrait jamais à terminer ce sketch et avait presque envie d'en pleurer.


- Harry, tu as besoin de te détendre, intervint Niall son technicien, aller pause pour tout le monde! Dit-il dans son mégaphone, viens je t'offre un café.

- Je pense que j'ai dû en boire au moins 10 depuis mon arrivée il y a deux heures.

- Tu stresses trop, on va tourner cette scène et tout sera parfait pour samedi, sourit-il en se dirigeant à travers les couloirs jusqu'à la machine à café.

- Comment est-ce que tu fais pour être toujours aussi positif?

- C'est dans ma nature, il haussa les épaules. Tu devrais faire de même, tu verrais que tout n'est pas si dramatique parfois. Il inséra la pièce dans la fente, alors, que veux Monsieur Styles?

- Cappuccino, le blond appuya sur le bouton correspondant tandis qu'Harry poursuivit, je ne peux pas relâcher la tension. Cette émission c'est ma vie et tu le sais tout autant que moi, si je fais un faux pas la presse va me tomber dessus et me descendre, les audiences vont chuter et je vais perdre mon boulot.

- Oulah, s'alarma l'irlandais en lui tendant son gobelet marron, qu'est-ce qu'il y a pour que tu sois dans cet état? Ce n'est pas seulement l'émission, tu n'es jamais aussi tendu d'ordinaire.

- C'est rien. J'ai juste... j'ai juste peur car on approche de la fin de saison.


Niall comprenait parfaitement son ami et collègue, la fin de la saison était toujours un moment de battement durant lequel personne ne savait s'il reviendrait ou non à la rentrée. Tout dépendait des audiences sur l'année, des offres que recevait la chaîne concernée et de ce que proposait le marché au niveau des animateurs. Et l'émission portant son nom, le bouclé savait que si elle venait à être stoppée, elle ne continuerait pas même en changeant le nom. Il avait mit du temps à convaincre la chaîne que son émission valait le coup, et avait surprit par ses bonnes audiences dès le départ.


La plupart de ses spectateurs étaient dans la branche des 14-25 ans, ensuite venaient les ménagères de plus de cinquante ans, et enfin les trentenaires, quarantenaires. La cible étant les jeunes principalement, il tenait son pari et arrivait à avoir un public élargit de par la diversité de ses invités. Il y avait de tout, des anciens politiciens parfois, des artistes musicaux ou peintres, écrivains, musiciens etc... Il invitait parfois des anonymes car une cause qu'ils défendaient lui plaisait, comme par exemple lors de la semaine de lutte contre le cancer du sein il avait invité des femmes atteintes ou ayant été atteinte par cette maladie.

You bring me home.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant