**** EN COURS DE REECRITURE - LA FIN N'EST PAS ENCORE EN PREPARATION - JE VOUS CONSEILLE MON NOUVEAU LIVRE NIGHTHAWK POUR LE MOMENT <3 *****
À toi, la violence,
Tu es invisible, sourde, mais je te connais bien.
Tu te caches sous des mots venimeux, des gestes brusques, des silences trop lourds.
Tu te glisses dans les cris étouffés, les mains qui frappent, les regards qui jugent.
Tu prospères là où le cœur se fane,
Là où l'espoir s'éteint, prisonnier des murs.
Mais je t'ai toujours vue. Je t'ai sentie sur ma peau.
Pendant des années, tu t'es accrochée à mon ombre,
Comme si tu étais une part de moi, inséparable.
Mais un jour, je te laisserai derrière moi,
Comme un vêtement trop lourd qui ne me protège plus.
Je m'envolerai, loin de toi, libre enfin.
Et tu n'auras plus jamais ma peau,
Plus jamais mon souffle.Je m'accroche à ces mots, comme à une promesse. La violence m'a façonnée, mais elle ne me possède pas. Bientôt, elle n'aura plus de prise sur moi.
Je m'appelle Swan, j'ai 17 ans, et ma vie n'a jamais ressemblé à celle des autres filles de mon âge. Les histoires d'adolescentes qui traînent avec leurs amis après les cours, qui se confient sur leurs premiers amours, qui préparent leur avenir en rêvant de liberté et d'indépendance... Tout cela me semble si lointain, presque irréel. Moi, depuis l'âge de 9 ans, je navigue d'une famille d'accueil à une autre. À chaque fois que je commence à m'habituer à un endroit, à une routine, tout change à nouveau. J'ai souvent dû faire mes valises en urgence, sans trop savoir où j'allais atterrir. Et chaque nouveau départ me volait un peu plus la possibilité de tisser des liens, de m'accrocher à quelqu'un ou quelque chose.
Les visages se brouillent dans ma mémoire, la famille Johnson avec leur immense ferme où je n'avais jamais le droit de m'approcher des chevaux, puis les Millers, qui m'avaient offert mon premier anniversaire en famille, avant de me renvoyer trois mois plus tard parce que je "dérangeais l'équilibre familial". Il y a eu aussi les longues traversées de frontières, quand mes familles temporaires décidaient de quitter le pays. Chaque fois, j'étais arrachée à l'endroit où j'avais enfin commencé à me sentir en sécurité. L'Allemagne, l'Espagne, même l'Irlande... aucun endroit ne m'a jamais réellement appartenu. Je n'ai jamais eu le temps de poser mes racines nulle part, et chaque départ me laissait plus vide, plus éloignée de ce que l'on appelle "une vraie maison".
Aujourd'hui, je vis dans l'un des innombrables centres d'accueil qui jalonnent ma vie. Des dortoirs impersonnels où chaque jour ressemble au précédent, où l'avenir semble si incertain qu'il devient difficile de se projeter dans quoi que ce soit. J'attends qu'on me trouve une nouvelle famille. Peut-être la dernière avant mes 18 ans. À cet âge, je serai enfin libre, et l'idée de cette liberté à venir est la seule chose qui me tient encore debout. Encore une année à patienter. À mes 18 ans, tout changera. Je serai seule maîtresse de mon destin. Plus jamais une famille d'accueil, plus jamais une assistante sociale qui me dit ce que je dois faire, plus jamais un quelconque adulte pour décider de ma vie.
Je me suis juré qu'à ma majorité, je quitterai ce pays que je déteste tant. L'idée m'obsède, chaque jour. J'ai déjà commencé à économiser, pièce par pièce, et à dessiner dans ma tête la trajectoire qui me conduira loin d'ici, peut-être au Canada ou en Nouvelle-Zélande, quelque part où je pourrai recommencer à zéro. Je veux tout laisser derrière moi. Ce pays, avec ses souvenirs douloureux, ses centres d'accueil qui m'étouffent, et surtout, ma mère et mon frère. Deux fantômes que j'ai fui toute ma vie et que je m'interdis de revoir.
Mais pour l'instant, je suis encore ici. Ce matin, à peine sortie du monde des rêves, je suis brusquement arrachée à mon sommeil par des coups frappés à la porte de ma chambre. Le son résonne comme un écho menaçant. Je me redresse d'un bond, le cœur serré. Il y a cette sensation que je connais trop bien, celle de l'inconnu qui m'attend derrière chaque coup à la porte.
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Détruite.
Romance(En cours de réécriture ) Elle vit en famille d'accueil depuis huit ans. Après la mort de son père, sa mère et son frère l'ont placée là pour avoir la tranquillité. Sa mère n'a jamais voulu d'elle, envisageant même l'avortement quand elle était ence...