Rose. M. ( Journal De Rose )

11 : cours de médecine - C

En ouvrant le paquet, c'est avec joie que je découvre la suite du livre que je lis : le tome 2 d'After.

Je suis vraiment contente. Je comptais le commander sur Amazone en espérant qu'il ne mette pas trop de temps à arriver par la poste mais il est là, dans mes mains. Je ne sais vraiment pas quoi dire tellement je suis heureuse.

« - Ça te plaît ? me questionne Florian.

- Bien sûr que oui, ça me plaît énormément, mais comment vous l'avez su ?

- Hé bien, ce n'était pas compliqué à le savoir, répond Ethan. Tu as le tome 1 et hier, quand tu t'es endormie, après t'avoir déposé sur ton lit, j'ai vu en ouvrant le livre que tu l'avais terminé. Le marque page est tout à la fin. J'en ai déduit que le deux pourrait te plaire.

- Oui, il me plaît. Il me plaît, il me plaît ! C'est vraiment gentil de votre part. ( Je suis tellement émue que je me répète. ) Mais mon anniversaire n'est que dans deux mois.

- C'est pas parce que ce n'es pas ton anniversaire que je n'ai pas le droit de t'offrir un livre, me rétorque Ethan. »

Je lui souris et le serre dans mes bras pour le remercier encore. Il semble surpris de mon geste mais l'apprécie car je sens ses muscles se détendre.

Alors que je suis toujours dans ses bras, je vois Florian bouder, il doit être jaloux. Je rigole et viens le voir pour lui faire la même chose.

En mangeant, Florian me décrit la tête du vendeur quand Ethan lui a demandé s'il avait mon livre en rayon.

« - Il nous a regardé avec de grands yeux et nous a demandé de le suivre. Après quelques secondes, je lui ai avoué qu'il n'était pas pour moi mais pour une fille. Il m'a répondu : « Ah, mais vous savez que des garçons aussi le lisent, ce n'est pas destiné que pour le publique féminin ». termine Ethan. »

Leur rire est contagieux et je ne peux pas m'empêcher, moi aussi, de rire. La façon dont l'histoire est racontée est amusante et depuis que nous avons, avec ma mère, emménagé ici, c'est la première fois que je termine mon assiette.

***

Il est 19H20 quand les parents reviennent de l'hôpital. Je suis en train de mettre la table avec Florian tandis qu'Ethan est en cuisine à préparer des lasagnes.

À table, les parents n'arrêtent pas de parler de leur travail. Maman nous a raconté, en détail, sa première journée. Éric, pour sa part, explique comment s'est déroulé une opération de scoliose.

« - C'est quoi une scoliose ? Lui demande-je. »

Éric me répond :

« - C'est une malformation au niveau de la colonne vertébrale. Au lieu d'être droite, elle vrille sur elle-même et forme un S. Il y a plusieurs types de scoliose et c'est une malformation qui touche la plupart du temps les filles. Nous les opérons à l'adolescence, quand elles ont fini de grandir. »

Je suis étonnée par ce qu'il vient de me révéler. Savoir que des filles de mon âge ont le dos en S me donne des frissons. Je ne savais pas qu'une telle malformation pouvait exister, c'est la première fois que je l'entends mais en même temps, je suis curieuse :

« - Comment a-t-on cette malformation ?

- Elle apparaît la plupart du temps vers l'adolescence, quand la personne grandit, mais des enfants peuvent aussi en souffrir et pour éviter que la scoliose évolue trop rapidement, les patients portent des corsets orthopédiques.

- Arrête, tu vas lui faire faire des cauchemars, lance Ethan en rigolant.

- C'est vrai, tu as raison, répond Éric avec le même sourire. Parlons plutôt de vous, la rentrée des classes est dans quinze jours, ça va passer vite. »

Je pense qu'Éric a cassé l'ambiance en parlant de cours. Il a raison, ça va venir vite. Je suis pressée de découvrir l'intérieur de mon nouveau lycée mais pas non plus trop impatiente. Heureusement que je vais être dans le même lycée que les garçons, comme ça je ne serais pas seule.

Après avoir mangé, je suis montée dans ma chambre. Je ne sais pas ce que font Ethan et Florian mais ils ne m'ont pas demandé de venir. Je m'installe sur mon lit et commence à lire le livre qu'on m'a offert. Je suis plongée à fond dans l'histoire quand j'entends frapper :

« - Oui ? »

La porte s'ouvre et je le regarde entrer dans ma chambre.