16 : promenade nocturne dans la cuisine - C

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« - Toujours pas couchée ? »

Je fais un bond et me retourne avant de lui annoncer qu'il m'a fait peur. Il me dit que ce n'était pas son attention.

« - J'avais soif, je lui réponds. Et toi, pourquoi es-tu debout ?

- La même chose que toi. »

Il me prend le verre des mains pour le remplir à son tour et boire.

« - Tu bois dans mon verre, imagine que je sois malade. »

Ses yeux sont légèrement plissés quand il pose le regard sur moi. Il s'approche doucement et me rétorque d'un air sérieux, avec tout de même un petit sourire sur les lèvres :

« - Hé bien, nous serons deux à être malades. »

Son regard me perturbe, me trouble. Je veux reculer mais je suis déjà collée au lavabo. Mon pouls s'accélère et pour me détendre, je lui lance :

« - Ne viens pas te plaindre demain si tu ne te sens pas bien, alors. »

Il rigole et moi aussi, mais son regard de prédateur ne l'a pas quitté depuis qu'il est arrivé. Je ne porte qu'un short très court, rose, au tissu fin avec, en haut, un caraco noir satiné.

Florian ne porte qu'un short. Je m'aperçois qu'il a plus de muscles que je ne le pensais.

Il recule et commence à faire demi tour en me souhaitant bonne nuit, quand soudain, il s'arrête net pour revenir sur ses pas et me lance :

« - J'ai pas eu le temps de faire ça hier. »

Je veux lui demander de quoi il parle mais n'en ai pas le temps. Ses lèvres sont tout à coup sur les miennes. Ses mains sont dans mes cheveux et descendent sur ma nuque.

Je sens sa langue venir chercher la mienne pour la faire tourner. Notre baiser dure plusieurs secondes. Mon pouls m'assourdit tellement il est rapide. La peau brûlante de son torse frôle mon débardeur.

Je n'ai pas bougé mes bras qui sont toujours sur le rebord de l'évier. Je m'aperçois que je n'ai pas fermé les yeux.

Quand Florian me libère, mes yeux sont grands ouverts. Je suis surprise par ce qu'il vient de se passer. Je le vois légèrement sourire de mon expression avant de se retourner pour de bon et de remonter se coucher.

Je suis encore sous le choc de ce qu'il vient de se passer. Je reste quelques minutes toute seule, sans bouger. Son baiser était différent de celui d'Ethan mais voulait dire autant de choses, comme celui de ce dernier.

Je me rends alors compte que je suis amoureuse des deux depuis le premier jour, mais que je m'en aperçois seulement maintenant et ça me fait peur.



Rose. M. ( Journal De Rose ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant