23 - Les gens (1) : des statuts et des hommes.

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Comme nous l'avons vu un peu plus tôt dans le chapitre consacré à l'argent, les sociétés pyrénéennes sont des sociétés de gens libres et plutôt égalitaires, malgré certaines influences latines ou impériales. Comme ce sont des sociétés humaines, certains sont plus libres que d'autres ! (Ne me demandez pas pourquoi, mais en général ce sont souvent les plus riches ... )

Vénérable brithèm, reconnaissable

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Vénérable brithèm, reconnaissable

à son long bâton de justice

Sans qu'il soit vraiment question de caste, puisque n'importe qui peu devenir qui il veut, s'il en est capable, ces sociétés sont divisées en plusieurs groupes ayant des influences plus ou moins fortes sur les communautés.

Le premier groupe est celui des druides qui représentent les connaissances, le savoir, l'éducation et pour certains les rapports avec les dieux et déesses.

Les druides comme toutes les corporations sont composées d'apprentis, qui étudient au moins neuf ans, avant de pouvoir revêtir les insignes caractéristiques de leur fonction. Les maîtres, sont des druides confirmés ayant moins de neuf ans d'expérience. Passé cette période, druides ou druidesses sont appelés vénérables. Il est exceptionnel qu'un druide puisse recevoir ce titre en ayant moins de neuf ans d'expérience, mais cela s'est déjà vu.

Le gorsèd est la communauté druidique d'une région qui choisit tous les dix ans quelques membres (maîtres ou vénérables) auxquels on accorde des pouvoirs de justice en raison de leur sagesse. Ils permettront de régler des litiges entre des seigneuries, des villes ou bien s'accorder sur certains présages ou phénomènes inattendus.

L'aedibus est le prêtre gardien d'un sanctuaire d'un dieu particulier. Il est souvent inféodé à un gutuater, un prêtre desservant un seul dieu. Le gutuater est libre de se déplacer où bon lui semble alors que l'aedibus reste dans les parages du sanctuaire dont il a la charge.

Toujours dans le domaine religieux, il y a les eubages (ou faithvatès) et leurs apprentis, les ovates (en général des apprentis n'ayant pas réussit à passer maîtres).

Toujours dans le domaine religieux, il y a les eubages (ou faithvatès) et leurs apprentis, les ovates (en général des apprentis n'ayant pas réussit à passer maîtres)

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Ædibus ou gutuater. Les druides aux fonctions religieuses portent plus souvent une tunique foncée. Seuls les maîtres et les vénérables peuvent porter la barbe, symbole de sagesse. Les tenues des gutuater sont en général de meilleure qualité que celle des simples prêtres gardiens

Encore en relation avec le domaine religieux, il y a le cainte, le maître du chant magique, des invocations comme les bénédictions ou les malédictions. Il opère souvent avec le cruitire, le harpiste qui manipule la harpe cristaline, instrument de musique préféré des dieux et divinités.

Le dernier druide ayant parfois des fonctions religieuses est le déogbaire, l'échanson qui compose les potions enivrantes et hallucinogènes nécessaires à certains rituels. Dans la vie de tous les jours, le déogbaire est plus comme un pharmacien, composant remèdes et sirops pour les malades envoyés par le liaig, le druide médecin-chirurgien. Si le déogbaire peut effectuer des actes médicaux simples, le liaig peut lui aussi préparer quelques potions de bases mais chacun reste en général dans son domaine de spécialité.

Les trois autres catégories les plus fréquentes concernent plus les connaissances et le droit.

Le scélaige est un druide spécialiste des récits mythologiques, des chants d'enseignement et des sagas. Il peut opérer avec un druide cruitire qui l'accompagne de sa harpe, sinon il est souvent musicien, utilisant des instruments profanes comme le luth court, les trompes ou les instruments à percussion.

Le scélaige peut aussi enseigner aux enfants les connaissances de base même si le plus souvent c'est la tâche du sèncha, l'historien, l'analyste, qui enseigne aux grands enfants les connaissances dont ils auront besoin lorsqu'ils entreront en apprentissage.

Quelque peu au sommet de ce groupe se trouve le brithèm, le druide juge-arbitre qui remplit souvent les fonctions de conseillers des nobles, ministre des princes et des rois, d'ambassadeur.

À toutes ces fonctions spécifiquement druidiques, il existe quelques professions dont les membres doivent avoir suivit un enseignement religieux plus poussé et avoir accomplit au moins les neuf années de noviciat. Il s'agit des métiers touchants au quartz et à leurs incroyables propriétés.

Le premier est l'aterluc'h,ou clochater, le père de la lumière, de la puissance du dieu Lug, maître des cristaux et des quartz. Le second est l'orfèvre, le gabha óir, celui qui manipule les métaux purs dont les druides ont besoin pour concevoir leurs désamagars, les révélateurs dont ils se servent pour examiner des patients, des objets.

Le troisième est l'aterskriv, un spécialiste de l'écriture sur tablette de quartz. Il compose le manuscrit original qu'un aterluc'h reproduira par photogravure avec ses désamagars. Assez souvent, les aterskriv doués sont aussi arterluc'h, mais d'autres préfèrent se répartir les tâches.

Erwan instaurera un nouvelle catégorie d'artisan que les druides tenteront de garder sous leur contrôle, les skeudater, les maîtres des images, ceux qui manipuleront les étranges désamagars cubiques avec lesquels le jeune seigneur prophète est capable de capter sur un quartz l'image de ce qu'il y a devant lui.

Erwan instaurera un nouvelle catégorie d'artisan que les druides tenteront de garder sous leur contrôle, les skeudater, les maîtres des images, ceux qui manipuleront les étranges désamagars cubiques avec lesquels le jeune seigneur prophète est cap...

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Exemple d'un diskulierskeud, appareil photo mis au point par Erwan pendant l'hiver 717 avec les technologies locales. L'engin, assez lourd, permet de prendre des images en noir et blanc plutôt simplement.

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