Son âge? Quelle importance puisque je l'aime... (Amour Sucré) ✅

Chapitre 25

Lorsque Dakota arriva chez elle, il la trouva prostrée dans un angle de la pièce en train de sangloter. Aussitôt, il se précipita vers elle, et la prit dans ses bras. Un instant, Hortense crut qu'il s'agissait de Lysandre, puis remarqua que l'odeur n'était pas la même. Ses larmes redoublèrent, et elle se raccrocha sans réfléchir aux vêtements du brun, se serrant contre lui. Elle avait tellement besoin de tout dire à quelqu'un, que c'en était douloureux. Il lui semblait que ce secret pesait très lourd sur son cœur, alors qu'elle n'en avait pris connaissance que depuis quelques minutes.

Il lui caressa doucement le dos, puis l'écarta de lui et essuya ses joues. Ensuite, il lui demanda :

« - Qu'y a-t-il ? »

Elle secoua silencieusement la tête. Elle ne pouvait rien lui dire, car elle craignait sa réaction plus que tout. Il pouvait être violent, alors si elle lui annonçait qu'elle portait l'enfant de l'homme qu'elle aimait, il n'allait sûrement plus se contrôler. Il attrapa son menton entre ses doigts, et fixa son regard dans le sien :

« - Dis-moi tout, Hortense. »

Elle resta silencieuse, mais de nouvelles larmes roulèrent sur ses joues. Il écarquilla les yeux, et soupira :

« - C'est lui. Il te manque. »

Ce n'était pas une question, mais plutôt une affirmation. La rousse sauta sur l'occasion, et détourna les yeux, sachant qu'il prendrait cela pour un oui. Et elle ne se trompa pas. Il la lâcha, et se releva pour marcher en rond dans la pièce. Il s'agrippait les cheveux, et se tourna brutalement vers elle :

« - Sacrebleu, Hortense ! Il ne reviendra pas ! Il faut que tu le comprennes bon sang ! »

L'entendre dire cela lui serra le cœur, et, oubliant que son chagrin n'était pas dû à cela, elle secoua la tête. Dakota se passa une main dans les cheveux, et pointa un doigt sur elle :

« - Ecoutes... Je te jure que dans un mois, il ne sera pas revenu. Et là, tu ne pourras pas nier. »

La rousse savait que bien trop de temps s'était écoulé depuis sa séparation d'avec Lysandre, et porta sans réfléchir ses mains à son ventre. Aussitôt, le brun arrêta de vociférer, et se précipita vers elle :

« - Tu as mal ?

- Oh, je... Non, ça vient de passer.

- ... Bien. »

Il la jaugea d'un regard méfiant, puis lui prit la main et l'aida à se relever. Il la serra contre lui, et murmura :

« - J'aimerais vraiment que t'arrives à oublier cette ridicule histoire d'amour. Je suis sûr qu'il ne t'a jamais aimée, et qu'il ne reviendra jamais. Tu dois juste l'accepter. »

Il ne savait pas à quel point ces mots la blessaient, et elle soupira en posant sa tête sur son torse :

« - Je ne te crois pas.

- Alors je t'en fais le pari. Il ne sera pas là d'ici un mois. Et tu pourras enfin arrêter d'attendre sa venue. »

Elle inspira profondément, et se rendit compte qu'il attendait une réponse. Elle n'avait pas le choix, et souffla :

« - D'accord. »

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Deux semaines passèrent, et Hortense voyait avec inquiétude son ventre s'arrondir légèrement de jours en jours. Pour camoufler sa grossesse, elle dormait avec son corsage, et ne le quittait jamais. Car elle craignait que Dakota ou que sa mère, par une quelconque raison, ne la réveillent en pleine nuit, et ne voient son ventre. Cette contrainte la dérangeait, mais ne pouvait rien faire d'autre, sinon attendre la venue de Lysandre avec espoir. Espoir qui diminuait un peu plus chaque jour. Elle avait arrêté de rêver de lui, et avait la désagréable impression qu'il n'allait bientôt être qu'un lointain souvenir. Cette pensée lui arrachait quelques larmes, qu'elle essuyait bien vite. Et sans la pensée que le noble puisse revenir, sans sa grossesse, elle aurait certainement tout fait pour arrêter de vivre. Car être enfermée chez elle, ne pouvoir sortir sans surveillance, tout cela lui pesait. Elle avait besoin de liberté, de courir, de pouvoir faire ce qu'elle voulait.