Phobie Sociale. [NamGi]

Partie 6.🗣 Règle numéro deux : parler tu devras 🗣

«La mouche qui veut échapper au piège ne peut être plus en sûreté que sur le piège même.»
Georg Christoph Lichtenberg
Le miroir de l'âme.

<<Namjoon...>>

Je n'en revenais pas moi-même, c'était irréaliste, en moins d'une heure ma voix s'était élevée deux fois dans l'air, caressant les alentours avec légèreté.

Satané renard.

Il est passé où ? Il ne pouvait pas avoir filé bien loin, je n'étais peut être pas des plus fiables quand il s'agissait de voir les heures s'écouler mais, j'en étais certain, ça ne devait pas faire une demie - heure que je me cachais.

<<N...Namjoon...>>

Je soupirais, irrité, le chercher dans sa maison, peu pour moi, parler plus fort, encore moins.

J'ai sommeil...
Je vais juste dormir.
De toute façon, c'est ce que je fais d'habitude, dormir la journée, alors pourquoi ça changerait ?

<<On m'appelle ? J'ai bien entendu ? Est - ce un mirage ?>>

Retenez-moi,
Je vais me le faire.

Pourquoi ne se pointait - il que maintenant ? Il faisait quoi ?

Je suis pas rassuré.
Il est bizarre ce gars...

<<Yoongi, si tu commences un truc tu le termines ce serait adorable de ta part.>>

Comment ça fonctionne, parler, déjà...
y a un bouton spécial sur lequel on doit appuyer pour faire bouger nos lèvres, un autre pour sortir de l'air et enfin produire un son ou ça se fait naturellement?

<<Tu me fais perdre mon temps là.>>

Je me raclais la gorge, intimidé, mes tracas précédents oubliés.

<<Je vois, tu ne fais que m'appeler dans le vide, c'est ça ?>>

Non!
Patate !
Donne moi cinq minutes.

C'était injuste parfois, terriblement injuste, de constater l'aisance de certains pour discuter alors que mes mots ne désiraient pas quitter la barrière que constituaient mes lèvres. Je n'étais pas plus bête qu'un autre, plus réservé seulement. Il me fallait constamment songer à la portée de mes paroles, au sens d'un terme, à la formulation, pour ne pas passer pour le dernier des imbéciles. La spontanéité et moi, ça ne collait pas ensemble.

<<Je...je voulais juste...tu sais...j'ai pas d'affaires...alors, tu peux m'en prêter ?>>

Depuis quand c'est devenu un sport de parler ?
Je suis mort, j'ai plus de neurones,mon coeur bat à tout rompre...
Comment on respire déjà ?
Pourquoi j'oublie tout ?

<<Tu veux quoi ? C'est vague,«des affaires».>>

Il veut mon décès.
C'est un coup monté.
Fallait me le dire que vous vouliez ma mort.
Je dois m'adresser une fois encore à ce charlatan?