[11 Mai 1880]
- Aidez-moi, s'il vous plais...papa. Murmurais-je en larme.
- Ne t'inquiète pas, me dit David.
Il faisait noir. Je ne savais pas où il était. Ça faisait un mois que nous étions assis dans ces cages. On nous ne donnait jamais à manger mais on nous donnait de l'eau dans une gamelle, comme si on était des chiens. Dans ma cage, il n'y avait que des filles, enfin normalement. J'étais dans un coin. Je sentais les barreaux dans mon dos. Dans la pièce où nous nous trouvions sa sentait le pourrit, la mort, le vomi, la puanteur, la sueur. Bref, tout ce que vous voulez. La porte s'ouvrit, laissant place à une lumière éclatante, blanche, éblouissante. Je ferma les yeux. Mais mes paupières ne suffisent pas, je dû mettre mes mains en plus. Petit à petit, la lumière fut de moins en moins éblouissante. Et petit à petit, j'écartais mes mains et ouvris doucement les paupières. Je distingua beaucoup de forme. Des corps. Des satanistes. Les satanistes. Toujours en cape noire et avec leur masque noir sur le visage. .
- Non...murmurais-je...
"À qui est le tour aujourd'hui ?" me demandai-je. Je priai pour que se soit ni David, ni moi. Le chef, je suppose, regarda dans toute les cages. Regardant précisément un par un les enfants, plus ou moins grand que moi, pétrifiés, terrorisés, sanglotant.
- 4. Dit-il.
4 ? Qu'est-ce que ça signifie ? Est-ce que cela signifie qu'il va avoir 4 enfants sacrifiés ? Si oui, qui ? Mon cœur battait la chamade à l'idée que mon meilleur ami ou moi somme sacrifiés. Il montra deux cages, la mienne et celle de...David. Nous étions 5 par cages. Par conséquence il y avait 1, 2 ou 3 chances sur 5 d'être l'un des 4 enfants. Ils ouvrirent ma cage et prit une fille qui sanglotait juste devant moi. Elle avait les cheveux bruns et portait deux tresses. Elle était en robe, comme nous autres les filles, et elle portait un panier. Son regard était vide. Une fois qu'elle était hors de la cage, ils la mirent sur la table. Elle ne bougeait pas, presque pas. On aurait dit un mort qui aurait des spasmes mais que si son torse ne se relevait pas faiblement. Le chef de satanistes se mit à ces côtés, tourna la clé d'un tiroir, qui se situait au dessous de la tête de la petite fille. Il en sortit un couteau, argenté et bien tranchant, puis referma le tiroir à clé. Il leva le bras, les mains biens cramponnées au couteau puis l'abaissa avec une telle violence que je sang jailli de la plaie qu'il fit dans l'abdomen. Elle cracha du sang et laissa sa tête tomber. Son visage se tourna vers moi. Je resta pétrifiée. Ces yeux étaient plus vides que tout à l'heure...et....ils étaient...vitreux. Le sang coulait hors de sa bouche comme de la bave qui coulerait de la bouche d'un chien. Ils nous considèrent réellement comme du bétail ? Une vision d'horreur pour une enfant de 4 ans. Une vision d'horreur pour tous ces enfants dans cette pièce encore en état de comprendre se qui se passait. Un sataniste alla aux pieds de la jeune fille, morte, et un autre alla à la tête de celle-ci. Ils prirent les pieds et les épaules du corp sans vie et le jeta par terre, telle une ordure qu'on jette à la poubelle, dans un coin. Puis ils allèrent à la cage de David.. "Pourvue qu'il ne le prenne pas" pensais-je. Ils ouvrirent la porte de la cage et mirent leurs mains entres les barreaux pour attraper...David !
- Noonnnn !!!! Criais-je en tapant sur les barreaux de ma propre cage. Ne le prenez pas lui mais moi ! Finis-je par crier en fermant les yeux.
Dans ma tête, je me répétais "c'est un cauchemar, tu vas te réveiller Rachel !". Mais ce ne fut pas le ces. C'était de pire en pire.
- Ta gueule, gamine ! Rétorqua un sataniste.
- Nonnn !! Criais-je encore.
- Prenez-la, elle aussi. Dit leur chef.
Je me pétrifia sur place. Deux autres vinrent ouvrir ma cage, une seconde fois. Mais cette fois-ci, pour me prendre, moi.
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Phantomhive & Trancy
FanfictionRachel et David sont deux enfants retrouvés au bord de la route. À cette époque là, ils n'avaient que 4 ans. Le même jour de naissance, le même mois, la même année, tout laisse à croire qu'ils peuvent être jumeaux. Tous, sauf leurs yeux, leurs cheve...