Cette nuit-là, Jo, enfin Côme, n'est pas venu. J'avais envoyé nuit, parce que je me sentais pas bien. J'étais triste sans vraiment de raison valable.
Il n'a pas répondu.
Alors j'ai recommencé.Nuit.
Nuit.
Nuit.
Nuit.
Nuit.
Nuit.
Nuit!
Nuit!
Nuit !!!!NUIT !!!!
À la fin le mot à perdu de son sens, il ne voulait plus rien dire, et je me disais un tas de trucs dans ma tête. Si il avait eu du retard, il aurait prévenu. Il a peut-être eu un accident en regardant son téléphone.
Je ne suis pas importante.
Il s'en fout.
La lune l'a bouffé.
Il est mort, dans un buisson épineux.
Il a une copine.
Putain, je peux pas être jalouse, il fait ce qu'il veut !Mais quand même...
Non. Il me l'aurait dit.
Il doit lui être arrivé quelque chose. Mon cerveau, prit d'une intuition, insinue des images restées gravées dans ma tête. Les ombres chinoises. Cet homme qui frappait mon ami.Son fils. Je savais très bien qu'il recommencerait, un jour ou l'autre. Je vois du sang sur ses mains, un regard cruel et mon pauvre petit Côme. Baignant dans son sang.
Merde. Mon estomac se tordit de douleur, la bile remonta le long de ma gorge, j'ai vomis, violemment, toute mon inquiétude. Mais j'avais pas le temps, j'avais pas le temps si je voulais le voir vivant. J'ai foncé dans la forêt, à force de vivre dedans je la connaissais comme ma poche, j'ai trouvé ce vélo abandonné.
J'ai roulé aussi vitre que j'ai pu vers cette maison à la porte rouge e aux habitants en ombre chinoise. Mes cheveux collaient ma temps, il faisait super chaud, carrément trop chaud même. Je suait, j'en avait rien à foutre et je pédalait de plus belle.Je suis enfin arrivée, avec la tête qui tourne, comme les gyrophares devant la maison.
Sainte merde. La police.
Y'avait une vieille dame choquée, qui radotait comme pas permis.
Elle disait qu'elle y croyait pas, c'était un bon père, affectueux... Il avait quand même pas pu faire ça...
Je me suis sentie mourir quand j'ai vu aucune ambulance, le père partir au commissariat. Je me suis ruée vers la vieille.- Il est où ?! Où est-ce qu'il est ? Pourquoi vous dites rien !?
La femme ne répondait pas, des larmes ont coulées de son petit visage fripé, je m'en suis voulu une seconde, puis le policier est arrivé vers moi en le disant de me calmer.
- Que je me calme?! Et puis quoi encore, il est où J... Côme, il est où Côme ! Je veux le voir !
Je redoutais qu'il me foute une baffe en me disant qu'il était mort, en me disant que j'arrivais trop tard.
J'étais morte de trouille.Mais il m'a attrapé, le bras,
- Je vais te conduire à l'hôpital.
Et on est parti, sirène dans le vent, larmes dans le vent. Le trajet n'avais pas duré longtemps, mais chaque seconde semblait plus longue que la précédente.
Arrivée à la réception j'ai demandé Côme... Côme... Côme je sais pas comment. J'ai eu de la chance, y'en avait qu'un.
Côme Fournier.
Chambre 222.L'ascenseur étant pris, j'ai grimpé les escaliers mille par mille, toujours trop lente.
Juste assez rapide pour l'entendre.
Le son.Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip.
❄❄❄
End is coming, my friends !!
Ouais, bah moi ça me déprime, à deux chapitre de la fin, comme ça... Rassurez-vous, j'ai une tête pleine de projets, notamment celui de faire une "série" de livre dans ce style, parce que je me suis éclatée à le faire. Il y a également une nouvelle qui devrait arriver bientôt.
En tout cas, je voulais dédier ce chapitre à Something_somewhere, et Asunashoco, qui m'ont toutes les deux beaucoup motivées.
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Charlotte et Jo
PoetryJo, t'étais comme une bête sauvage à apprivoiser, ça me plaisait. On s'est juste croisé dans cette forêt, mais j'ai tout de suite su que t'étais différent. #18 dans poésie : 25.07.17 #15 : 27.06.17 # 21: 28.07.17 #16 : 02.07.17 #28 : 03.07.17