La semaine qui suit, une vague de chaleur débarque, le soleil tape tellement fort que j'ai l'impression de fondre sur place. La chaleur est étouffante, pénètre jusque dans mes poumons. Insupportable. Ça me rappelle à quel point la Bretagne me manque. Les vagues blanche, la pluie, les forêts fraîches et humides...
Voilà ! Avec un peu de chance, les forêts du Sud sont pareils.Je me dirige vers la forêt où je m'étais réfugiée la semaine dernière. L'air est plus froid, la terre moins brûlante, ça fait du bien. Le garçon de la dernière fois, Jo, est déjà assis sur une souche.
Bonjour Jo.
Bonjour Charlotte.
Je me demandais...
Oui ?
Je t'ai jamais vu à l'école. Ni nulle part ailleurs.
Peut-être que je suis mort.
Raconte pas de conneries va. Tu habites où, Jo ?
Je suis un habitant du monde.
... T'es bizarre.
Je sais.
Mais... Jo comment ?
Jo, tout simplement.
Mais nan. Par exemple, moi c'est Charlotte Guyader, et j'habite au sud de la ville.
Moi c'est Jo, et j'habite sur Terre.
Et une fois de plus, il part sans un bruit.
Il m'intrigue, Jo. Il a l'air un peu sauvage, un peu distant. Il apparait et se dissipe dans les airs, un tour de magie. Ça me plait, cette manière qu'il a de s'exprimer, comme s'il tombait tout droit des étoiles. Comme s'il débarquait d'une autre planète ou d'une dimension parallèle.
Je ne l'avais jamais aperçu nul part.
Au creux de ces arbres, il devient mon secret. Mon ami, que personne ne connaît.__________________________________________________________
Réécriture : 28.06.2017
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Charlotte et Jo
PuisiJo, t'étais comme une bête sauvage à apprivoiser, ça me plaisait. On s'est juste croisé dans cette forêt, mais j'ai tout de suite su que t'étais différent. #18 dans poésie : 25.07.17 #15 : 27.06.17 # 21: 28.07.17 #16 : 02.07.17 #28 : 03.07.17