Chapitre 30

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•Réécriture•

J'ai encore des frissons du fait d'avoir tout raconté à mon père, et je pense avoir eu de la chance qu'il ne prenne pas peur, ou qu'il m'en veuille. Il m'a quand même dit qu'il faudrait y aller doucement, lui raconter ces trucs là au fur et à mesure pour éviter que sa tête n'explose. Je le comprends, et il a de la chance parce que j'irais doucement, alors que moi je me prends tout dans la gueule...

Je voyais bien sur son visage qu'il était intéressé par tout ça, mon père est très croyant par rapport au surnaturel, il adore ça. Il me racontait des histoires quand j'étais petite, basées sur les loups-garous, les vampires, les zombies, ce genre de trucs.

Ma mère n'aimait pas ça, elle ne croyait pas un mot de ces histoires et ne voulait même pas en parler ou débattre. Elle était vraiment fermée par rapport à ça. Elle disait même que ça nuisait aux croyance familiale. J'ai une famille plutôt religieuse du côté de ma mère, contrairement à la famille de mon père qui elle ne croit en rien. Un peu comme moi quoi.

Ma mère me disait dans le dos de mon père, ce qui avait le don de me faire rire, que tous ce qu'il me racontait ne venait que tout droit de son imagination et qu'il ne fallait pas que j'y croie. "On va nous prendre pour des fous à cause de vos histoires". Elle disait ça tous le temps.

J'y croyais malgré l'interdiction de ma génitrice. Et puis j'ai grandit. J'ai grandit et j'ai arrêté d'y croire. C'était clairement débile et trop enfantin pour y croire.

Tous ça pour dire qu'au fond, mon père a toujours cru au surnaturel, et que jamais à moitié baigné dans des trucs bizarres. Mon père est flic depuis que je suis née et forcément il a monté en grade. Il me racontait sans cesse ce qu'il se passait, les enquêtes qu'il avait, et ça depuis que j'ai cinq ans.

J'avais peur, et je pense qu'il exagérait un peu ces histoires pour me faire flipper, mais c'était bien, et marrant. Et maintenant ce n'est plus lui qui me raconte ses histoires, mais moi... j'aurais aimé que ça ne change pas...

Il a été assez surpris, avec l'histoire de Cota et Boyd, et il a fait le lien avec ma blessure au dos. Il l'aurait su de toute façon, c'est un flic.

En parlant de Boyd et Cora, je les ai pas revu depuis que j'ai été enfermée par erreur dans un sous-sol. Super, ma vie est géniale.

Papa : Et, ce Deucalion...?
Moi : C'est, en quelque sorte... nan, pas en quelque sorte. C'est le chef de la meute d'alpha. Demande-moi pas d'où ils viennent, j'en sais rien.
Papa : Et, qu'est-ce qu'ils te veut ?
Moi : Il veut peut-être... que je rejoigne sa meute.
Papa : Attend, quoi... il veut quoi ?
Moi : Laisse-tomber, c'est pas important.

On continue à parler, et le sujet divague, on est donc rendu à parler de Derek. Pourquoi, je sais pas, mais je peux être sure que mon père l'aime toujours pas. En vrai, il a été inutile cette nuit, mais bon...

Il est sept heures trente et, j'ai reçu un message du lycée comme quoi les cours étaient finalement maintenus, donc il vaut me que j'aille réveiller les gens. Ils dorment encore, et je parle avec mon papa chéri depuis plus de trois heures.

Moi : On en reparle plus tard.

Je vais dans l'entrée pour monter l'escalier et rejoindre ma chambre en silence. Ils dorment vraiment tous en plus...

J'ouvre en grand la porte et commence à chuchoter pour les réveiller. Cette bande de flemmards, ils sont impossible à réveiller doucement.

Moi : Eh oh, on se réveille là-dedans. Le lycée nous attend.

Ils grognent, presque tous, et je vois la tête d'Isaac se lever pour me regarder, les sourcils froncés et les yeux à moitié fermés.

Isaac : Sérieux...
Moi : Ouais, sérieux.

l'hybride |TW|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant