Épilogue

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Je pousse un cri d'effroi strident en commençant à courir dans les couloirs de ce lycée que je côtoie chaque jours depuis bien longtemps maintenant. Ces hommes sont à ma trousse et mon souffle se raccourcit à chaque pas de plus que je fais. J'arrive enfin au bout de ce couloir plus long qu'il n'en paraît et m'enfonce dans l'escalier qui mène à la chaufferie. Il y a déjà des choses trop étranges qui se sont passées entre ces murs, et quelque chose me dit que ce n'est pas terminé.

Je sens mon cœur frapper violemment contre ma poitrine, et malgré le fait que mes jambes soient en mouvement constant, mes mains tremblent à n'en plus savoir si je suis atteinte de convulsions.

L'escalier descendu, je parviens à ouvrir l'énorme porte se trouvant devant moi tout en les entendant, ces trois hommes au visage recouvert d'un masque effrayant. Ces trois hommes qui hantent mes nuits sans que je n'en dise un seul mot. Ils me terrorisent, et je ne suis pas la seule à être apeurée par eux. Scott l'est aussi, il me l'a avoué, sans le dire à toute la meute pour ne pas leur faire peur d'avantage.

J'entre dans la pièce sombre et encombrée d'étagères toujours au sol depuis l'affrontement contre la sœur de Derek et ce garçon, Boyd je crois. L'ambiance y est toujours aussi glaciale, et ça ne change pas malgré le fait que j'y sois retournée plus d'une fois ces derniers temps.

Je claque la porte derrière moi, d'un coup de pied violent aidé d'une bonne dose d'adrénaline. Les larmes de peur qui bordent mes yeux sont à deux doigts de s'échapper, mais je les retiens. Je les retiens car je suis censée être plus forte que ce que je suis maintenant. Je dois être forte. Mais ma vie va très sûrement se terminer dans quelques instants.

Je suis venue ici pour laisser un mot à Scott, que je n'ai pas pus voir depuis un certain temps à cause des derniers événements. Je dois lui dire qu'il faut qu'ils aillent absolument rendre visite au docteur Valack. Ce n'est même pas qu'un conseille, que je lui donne là, mais un ordre, une obligation, un vrai devoir qui va jouer sur le reste de cette histoire de Médecins de l'Horreur.

Je me précipite au fond de l'immense pièce qui, dans mon état de transe, paraît encore un milliard de fois plus spacieuse. Ma respiration est lourde, courte, et mon corps entier est brûlant. La peur me ronge l'estomac, c'est bien pire que ce que je pensais, moi qui croyais que la peur se serait dissipée, ce n'est pas le cas et une étrange envie de vomir me prend les tripes. La panique m'embaume et je me rends compte qu'une crise de panique me frappe.

Leur pas lents et cadencés résonnent, font trembler le sol et m'indiquent qu'ils sont tout proche de la seule porte qui me sépare d'eux. Cette porte qui d'ailleurs me paraissait résistante ne devient à mes yeux qu'une plaque de métal ne faisant pas plus d'un millimètre d'épaisseur.

De l'immensité de la pièce, tout se rétrécit soudainement, le peu de lumière clignote et les bruits de pas se sont arrêtés. Le mot ! J'ai oublié de le poser quelque part ! Je regarde autour de moi, rapidement, tremblante et pleurant presque. Mon regard se pose sur un vieux pot en verre remplit de terre.

Je retire le couvercle, le laisse tomber par terre en voulant m'en débarrasser le plus vite possible, et enfouis le petit papier en le laissant dépasser de quelques millimètres. Si il me connaît si bien qu'il le fait savoir, il trouvera ce papier en premier, et en seulement quelques secondes.

Je plaque ensuite mon dos contre le mur, me laisse glisser en essayant tant bien que mal de réguler ma respiration haletante. Le bruit sourd mais fort, soudain et bruyant me fait sursauter. La porte ne fait maintenant plus obstacle entre eux et moi. C'est finit. Je souffle, j'inspire, et je recommence. Cette situation s'annonce stressante, mais très rapide. Si ils mettent fin à mes jours, je ne sentirais rien.

l'hybride |TW|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant