Chapitre 56

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•Réécriture•

Bon, quelques jours sont passés, et c'est difficile à la maison alors je sors autant que je peux, pour les éviter, pour prendre le temps d'accepter ce que je viens d'apprendre.

Je viens souvent ici, au lac, la où on avait camper tous ensemble. Même si je les évite et que je suis loin d'eux, ça créer une proximité entre eux et moi. Je leur en veux maintenant, mais je ne pourrais pas leur en vouloir toute ma vie. Surtout pas à eux.

J'ai arrêté de pleurer, maintenant je me contente de penser. C'est aussi peut-être parce que je n'ai plus de larme à pleurer...

Une voix résonne dans mon dos, et je la reconnais tout de suite. Génial, c'est pas du tout le moment.

Moi : Tu peux partir, j'ai besoin de personne.
Peter : Qu'est-ce qui t'arrive encore, ton chat est mort c'est ça ?

Je lève les yeux au ciel et le sens s'approcher.

Moi : T'approche pas d'moi.
Peter : Aller, c'était pour rire.
Moi : Quel humour. Pourtant c'est pas vraiment le moment de rire.
Peter : C'est toujours le moment de rire. Tu boudes, sérieusement ?
Moi : Quand j'apprends que je suis une Hale et sûrement ta fille, bouder est clairement le minimum que je peux faire.

Je me lève et plante mon regard dans le sien, et je me rends compte que je crois qu'il n'était pas au courant que je le savais.

Moi : Il fallait bien s'attendre à c'que j'le découvre un jour.

Je crois n'avoir parlé à personne depuis trois jours, et c'est sur lui je devais tomber...

Je repars pour rentrer à la maison et souffle. J'ai l'impression que tout me saoule. Je suis pas énervée. Je suis pas triste. Je suis saoulé de tout. Et déçue. En même temps, qu'est-ce que je peux faire, je vais me voiler la face et me dire que Peter n'est pas mon père.

La magie ma été très utile ces derniers jours, pour les empêcher de venir me parler, mais le sort se lève au bout d'un moment et je ne peux pas le relancer immédiatement après, au cas où ça dégénérerait.

J'ouvre la porte d'entrée doucement pour ne pas attirer l'attention, la referme et me précipite dans l'escalier, lorsque mon prénom retentit. Isaac.

Isaac : J'suis désolé. Je voulais pas te blesser.
Papa : Il va bien falloir que tu nous reparles.

Je les ignore et trace mon chemin pour aller me réfugier dans ma chambre et fermer la porte à clé. Isaac se met à toquer à la porte sans s'arrêter, et je soupire en me laissant tomber dans mon lit.

Je claque des doigts et la porte devient brûlante pour quiconque essayera de la toucher.

Isaac : Tu te fous de moi ?

Je lève les yeux au ciel et attrape mon téléphone sur mon bureau pour taper le numéro d'Elena et l'appeler. Je lui ai déjà tout expliqué, c'est la seule à qui je pouvais parler.

Elena : Allo poulette, ça va mieux ?
Moi : Ouais.
Elena : Nan ça va pas mieux.
Moi : Pourquoi je suis venue dans cette ville... Si j'étais pas venue, je serais pas devenue amie avec eux, et j'aurais jamais appris pour ma famille, mais je les aime trop j'peux même pas leur en vouloir.
Elena : C'est le destin, et puis c'est comme ça, ça va s'arranger.
Moi : J'ai tout le temps envie de dormir, et j'ai l'impression d'être vide c'est trop bizarre.
Elena : Et bah va falloir se bouger le cul ma petite, t'as pas une soirée ce soir ?
Moi : Si, après le match de Lacross. Mais j'y vais pas.
Elena : Si t'y vas.

l'hybride |TW|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant