Chapitre 9

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Perséphone est d'une humeur de chien depuis des jours. Nous attendons mon cher frère. Elle me dit pour la énième fois que la venue de Katell n'a pas intérêt de changer nos vies et surtout que je n'ai pas intérêt à tenter quoique ce soit avec elle. Pour ma part, je suis juste stressé.

**

Quand je vois Katell, mon cœur fait un bon, elle est encore plus belle que je ne l'aurais imaginé, ses long cheveux brun, ses yeux noisettes, sa bouche bien dessinée, sa peau légèrement dorée.

Sa mère à pris un coup de vieux mais elle n'en garde pas moins de son charme d'antan. J'ai de l'empathie pour elle mais elle le savait malheureusement.

Je sens que Katell est nerveuse devant le passage des souterrains, je lui prends la main pour la rassurer et l'entraîne avec moi, chez moi, dans mon royaume.

**

En laissant Katell s'installer, je regagne le hall avec Perséphone. Elle n'a pas décroché un mot.

- Tu vas faire la tête encore longtemps ? Lui demandé-je.

Comme seule réponse, elle me tourne le dos. Je m'approche d'elle, la prend dans mes bras et l'embrasse dans le cou.

- Ça va aller, ne t'inquiète pas. Chuchoté-je.

- Il y a intérêt. Dit-elle en me faisant face. Tu sais de quoi je suis capable, je n'hésiterais pas, elle rejoindra les autres dans le dôme s'il le faut.

Je retourne dans mon bureau pour travailler. Macaria est en train de jouer avec Cerbère quand elle m'aperçoit.

- Papa ! Alors ça c'est bien passé ?! Comment est-elle ?!

- Doucement calme toi. Tu n'a cas aller la voir, elle est dans sa chambre.

Macaria m'embrasse sur la joue et part en sautillant. Elle me fait rire, son attitude joyeuse et enfantine me fait du bien.

Assis à mon bureau, je n'arrive pas à me concentrer. Je pense à Katell, j'ai envie d'aller la voir, de lui parler, j'ai envie de la connaître mais avant ça je dois d'abord savoir comment elle me considère. Chez les mortels les liens du sang sont importants.

Je frappe à sa porte. Quelques secondes plus tard, on m'autorise à rentrer.

- Je te dérange ? Demandé-je.

Je vois ses joues légèrement se colorées de rose. Elle me stipule qu'elle sort de la douche et je lui propose d'aller discuter dehors.

Quelques instants plus tard elle me rejoint, les cheveux encore mouillés et dans une tenue simple, ce naturel la met en valeur et j'apprécie ce style sans chichi ni prétention. Elle s'assume telle qu'elle est, c'est très séduisant.

Je ne sais par où commencer alors je vais au plus simple, je suis content de la voir ici, chez moi.

- Oui, moi aussi, j'ai manqué d'un père mais maintenant je comprends mieux pourquoi et je ne vous en veux pas, à toi et à maman.

Cette confession me touche et je culpabilise aussitôt. Je tiens à ce qu'elle sache que je suis désolé pour sa mère et c'est vrai. Sa mère était une fille adorable à l'époque où nous nous sommes fréquentés, elle était belle, intelligente avec une touche d'humour. Je savais très bien que notre relation devait se terminer aussi j'ai fais de mon mieux pour refouler un quelconque sentiment amoureux mais tous mes efforts se sont écroulés quand elle m'a appris sa grossesse. Je m'en voulais tellement ! Je savais ce que cela impliquait et je ne voulais pas lui faire de mal.

La fille d'HadèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant