La fille d'Hadès

Chapitre 17

Le lendemain je n'ai envie de voir personne, ni Rémuce, ni Macaria, ni le personnel et encore moins Hadès et Perséphone pourtant je tombe nez à nez avec la petite famille au complet qui prend leur petit-déjeuner dans la joie et la bonne humeur. Quel charmant tableau qui me vrille l'estomac.

- Bonjour. Me dit Perséphone en première.

Je suis choqué ! Elle à l'air ravi, j'en connais une qui à passer une bonne nuit. Hadès ne me regarde que du coin de l'œil et baisse la tête quand nos regards se croisent.

- Toi ça ne va pas ! Me lance Macaria. Mal dormis ?

Je saute sur l'occasion pour me justifier bien que j'y ai largement réfléchi depuis le réveil.

- Oui j'ai eu du mal à m'endormir, le mal du pays sûrement.

- Je vois, allez viens t'asseoir.

Seul Hadès sait que je mens, je me force à manger un pain au chocolat et boire un jus de fruit puis je sors de table. Je ne sais où aller ni que faire. Je pense à aller dans la salle de sport. Je part mettre une tenue à peu près adéquate, il faut que je pense à m'acheter de nouveaux vêtements. Un quart d'heure plus tard j'ouvre la porte avec précaution comme-ci j'allais me faire attaquer par je ne sais quoi où bien qu'une bombe attendait mon arrivée pour exploser. Un regard circulaire m'indique qu'il n'y a personne, la tension que je ressentais s'estompe. Je sais que je risque de croiser Hadès ici mais sachant qu'il s'est entraîné hier et que sa chère et tendre est de visite j'ai pensé que ce serait probablement un des lieux où je ne risquais pas de les croiser, finalement. Me rappelant qu'on ne fait pas de sport directement après manger, bien que dans mon cas "manger" est un bien grand mot. Je me balade dans la pièce bien équipée et teste tous les équipements. Plus d'une heure s'écoule et je suis fatigué de tous ces tests. 

En sortant de la salle je tombe nez à nez avec Perséphone, seule, je suis déconcerté. Combien de chances y avait-il pour que je tombe quand même sur elle ! J'ai l'impression d'être une gamine qui va se faire gronder par sa maîtresse parce qu'elle n'a pas écouté. Pourtant quand je la regarde, nous ne sommes pas si différente, elle est jeune tout comme moi et de ce fait elle pourrait être ma meilleure amie. Cela n'arrivera jamais, pensé-je.

- Tout va comme tu veux ? Me demande-t-elle.

Pourquoi est-elle gentille d'un coup ?

- Heu...oui, enfin je crois.

- Tu sais, je suis au courant pour ta balade nocturne avec ma fille, tu l'a entraîné avec toi et je n'apprécie pas cela du tout.

Ah bah le voilà le coup de grâce que j'attendais !

- Je ne l'ai forcé en rien à m'accompagner, elle l'a fait de son plein gré.

- Hum... Quoiqu'il en soit, ne fait plus de pas de travers et ne mêle plus Macaria à tes histoires, même si je peux comprendre les raisons qui ton poussé à aller voir ta mère.

Je ne réponds pas, elle tourne les talons puis s'arrête et se retourne pour ajouter.

- Au fait, Hadès m'a dit que tu fréquentais Rémuce, je trouve cela très bien, peut-être t'aidera t-il à te faire à ta nouvelle vie.

Je reste sans voix, elle à été, à peu près, gentille avec moi ! Elle à même été compréhensive sur les raisons qui m'ont poussés à enfreindre les règles. Par contre, le fait que Hadès lui parle de Rémuce, je n'apprécie pas, lui à t-il également dit que nous nous fréquentions ? Je ne pense pas ! 

A peine ai-je refermé ma porte de chambre qu'on y frappe. 

- Entrer !

Hadès entre et ferme la porte derrière lui. Il ne manquait plus que lui, un sentiment de lassitude m'envahit.