Chapitre 2 Déjeuner poilu

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Cela faisait dix jours que j'avais emménagé chez Jared et je commençais doucement à m'acclimater. Aucune vague dans l'océan paisible de mon île paradisiaque, jusqu'au onzième jour.


Ce jour là, j'étais debout tôt. 5h30 lever du soleil. Je vis Jared la joue droite plaqué contre l'oreiller de telle sorte que l'on avait l'impression qu'il faisait la moue, ou bien qu'il allait embrasser l'oreiller. Je contins mon rire et alla chercher l'appareil photo.

Là, c'est parfait.

J'observai un instant la fenêtre et la lumière qui, passant par les stores, éclairait la pièce par stries. Splendide...

Je me surpris moi même de ma fascination pour cet instant. Mais après tout ne faut-il pas savourer les p'tits détails simples de la vie ?

Jared renifla bruyamment, interrompant ma réflexion.

Je me levai et me dirigea vers la cuisine, je fouillai dans les tiroirs et me préparai un petit déjeuner simple, salade de fruits maison et céréales mélangés à du fromage blanc et de la confiture maison. Avec pour finir un jus d'orange que je pressai moi même et qui était dé-li-cieux.

L'été me rend créative ! Surtout en cuisine.

Depuis quelques temps que je me remets à cuisiner mes papilles renaissent ! Sans doute l'un des effets secondaires de quitter le domicile familial.

Sans le vouloir je réveillai Jared avec California Dreamin' de The mamas and the papas puis Rock and roll music de Chuck Berry.

C'est ainsi que la première chose qu'il vit en entrant dans la cuisine fut sa copine portant un pyjama dépareillée et essayant de danser un twist plus qu'approximatif en gémissant ce qui devaient être les paroles. Ah oui et évidemment pas coiffé en sueur et les yeux fermés - pour ajouter un peu de tragique à la scène.

Il y a quelques mois je me serai cachée dans un trou de souris priant pour qu'il perde instantanément la mémoire mais je ne sais pas pourquoi à ce moment là je m'en fichais totalement.

Je ne me reconnais plus ces derniers temps !

Sans parler des choix de musiques ! Même si le rock m'attirait déjà un peu avant, là la musique m'attirait ailleurs. Je pense que revoir tante Pénélope dans la rue l'autre soir m'a faite cogiter sur tout un tas de trucs. Je vous le raconterai plus tard.

Nous fûmes pris d'un fou rire incontrôlé et il m'embrassa avant de s'asseoir sur une chaise du minibar.

     - Bien dormi ? me dit-il en sortant un verre du placard.

     - Super. Génial. Incroyablement bien.

     - Ahah te fous pas d'moi, je te demandais juste si tu avais bien dormi, dit-il en riant, puis après un instant de réflexion : je suis si horrible que ça quand je dors ?

     - Ah non mais je suis très sérieuse ! J'ai super bien dormi et non tu n'es pas du tout horriiible quand tu dors.

Je me levais de mon tabouret et alla le rejoindre de l'autre côté de l'îlot central de la cuisine. Je le regardai et lui fis un bisou sur la joue.

   - Je t'aime, me dit-il en se servant un verre de yaourt à boire.

Il m'observa un temps avant de me dire :

   - Tu veux que je te dépose chez l'esthéticienne sur le chemin du boulot ?

Je réfléchi une seconde et me rappelle que je ne lui en avais pas parlé du tout.

   - Pourquoi ça ?

Il s'attarda une seconde sur mes mollets et me répondit :

  - Eh bien pour t'épiler ? Pour l'été ?

Me faire la réflexion à moi même était une chose, mais que ce soit lui qui relève la question m'irrita quelques peu. Je me surpris alors à répondre :

  - Et si je n'ai pas envie ?

Il rit nerveusement.

   - Je ne sais pas moi tu fais comme tu veux, c'est juste que c'est bizarre .

Je senti alors des vagues de colère s'immiscer dans ma gorge.

Bizarre ? Mais qu'est-ce que ça peut lui faire ?

   - Ce n'est pas à toi de décider pour moi Jared.

   - Nan oké oké je dis juste ça comme ça. Mais tout le monde s'épile quoi...

Je ne savais absolument pas pourquoi cette discussion m'énervait à ce point mais s'en était trop pour moi. 

   - Ah oui et c'est parce que tout le monde le fait que je devrais le faire ??

Et je partis en furie m'enfermer dans la salle de bain. Qu'est-ce qui m'arrive? Pourquoi suis-je si susceptible ?Je n'y comprend plus rien à ce qui se passe dans ma tête.

Par malheur la première chose que je vis dans la salle fut les poils de barbes de Jared dispersés dans l'évier.

C'est.

Pas.

Vrai.Jééésus.




NOTE DE L'AUTEURE :

Désolée pour ce chapitre plus court, je me rattraperai sur l'prochain ^^

N'hésitez pas à m'envoyer des retours !

bisous !

MueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant