—Dante—
Les humains sont arrivés dans ma salle en courant. Je les accueillais avec mon légendaire sourire, devenu plus effrayant au fil des ans. Je voletais tranquillement jusqu'à eux, à l'entrée du labyrinthe.
-Bonsoir !
-QU'EST-CE-QUE TU VAS NOUS FAIRE ESPÈCE DE MALADE, s'écria Angélique qui avait manifestement perdu son oeil droit ?!?!
Je hurlais de rire en voyant sa tête. Elle était tellement ridicule, je ne pouvais pas me retenir.
-Oh, trois fois rien, vous allez devoir traverser ce labyrinthe sans vous séparer, compris ? Si vous vous séparez, vous vous retrouverez vite avec une bonne de dose de poison made in Lewis dans le sang, et autant dire que vous ne serez pas en très grande forme. Allez, bonne chance !!
Traduction : j'espère vos morts prochaines. Je m'élevais un peu plus pour avoir une vue d'ensemble, mais avant que je ne sois hors de portée, je leur lançais avec un clin d'oeil :
-Oh, et au fait !! Vous devrez éviter de tomber dans les culs-de-sacs, des bouts de papier-peint pourraient se détacher des murs pour vous étrangler.
Puis je m'envolais un peu plus haut en les regardant paniquer.
Enfin, ils entrèrent dans le labyrinthe.
Ils commencèrent par avancer tout droit entre les murs au papier-peint noir déchiré, visiblement incertains de ce qu'ils allaient faire. J'espère pouvoir en tuer un avant qu'ils n'atteignent le niveau d'Ambre. Mais bon, je me demande s'ils arriveront à la fin avant demain. Ils bifurquaient vers la droite et commencèrent d'avancer dans un couloir interminable. Allez, tournez à droite maintenant, vous serez en route vers la sortie. Non, pas tout droit, à droite. À droite. À DROITE !!
Bon, ben ils vont crever plus tôt que prévu, sauf s'ils ont d'assez bon réflexes pour esquiver les bandes de papier-peint. Ah, ils ont réussi à faire demi-tour avant qu'elles ne les touchent. Non, non, continuez pas tout droit faut tourner là. Oui, là, maintenant !! Non, mais non, mais... Putain, heureusement qu'ils entendent pas mes pensées sinon ils trouveraient la sortie ultra-rapidement et y aurait pas moyen que je me marre. Mais il va falloir qu'ils sortent si je veux les voir mourir rapidement, sinon ils vont crever de faim. Sauf si le papier-peint se décide à avoir leur peau.
Un grand sourire sadique se dessina sur mes lèvres tandis que je les regardais se fatiguer à courir comme des imbéciles à travers mon labyrinthe, attendant qu'ils soient trop crever pour continuer ou se sortir de n'importe quelle merde. Et ainsi se faire étrangler sans difficultés. J'avais beau espérer, je n'étais pas sûr que tout ceci se déroule ainsi. Après tout, peut-être n'étaient-ils pas assez cons pour tomber tout le temps dans le piège des culs-de-sacs. J'aurais été agréablement surpris si je les avais sous-estimer.
Sauf qu'évidement, je me retrouve à utiliser le conditionnel vu que le mec appelé David vient de se faire choper la cheville par, ben... Une pantoufle en string ?
Ah, autant pour moi, le tentacule de papier peint était positionné tellement bizarrement que j'ai cru qu'il ne faisait qu'un avec ses pompes ridicules et que l'une d'elle lui avait bouffé le pied. Décidément, il était temps que je consulte pour vérifier si ma vision de chat n'a pas été altérée par les ans et la destruction du Pays des Merveilles...
Chic ! Enfin un spectacle plus divertissant que petit-frère-idiot et ses potes qui cherchent leur chemin dans un labyrinthe ! Le tentacule qui avait saisi le pied de l'humain se fit aidé par d'autres qui saisirent successivement son autre pied puis ses bras, pour finalement le tirer vers le mur sous les yeux pétrifiés des autres qui n'avaient même pas esquissé le moindre mouvement pour sauver leur ami. Mieux, à partir du moment où David s'est fait soulevé de terre, les autres se sont barrés en sens inverse pour trouver la sortie. Sauf qu'ils se plantaient encore de direction.
De mon côté je me suis rapproché du David qui tentait vainement de se débattre au milieu des tentacules-papier-peint, avec un grand sourire. Je ne lui montrait que ma tête et ma queue de chat.
-Tssss... Qu'est-ce-que je t'avais dit ? Ne pas s'approcher des culs-de-sacs, c'est pas compliqué, si ?
Son regard appelant à l'aide me fit hurler de rire. Enfin, je vis un tentacule s'approcher de sa gorge et l'enserrer suffisamment fort pour que son visage change de couleur. Je le vie battre des pieds futilement et tenter de dégager ses mains pour desserrer le tentacule qui serrait sa gorge, faisant changer son visage de couleur et le faisant ouvrir la bouche pour tenter d'aspirer un minimum d'air, bien qu'il ne réussit qu'à produire un son étranglé absolument stupide. Au bout de quelques longues minutes que je passais à étudier son expression faciale et ses mouvements, me délectant de son agonie, je vis son corps tomber mollement sur le sol. Je le récupérais avec un grand sourire et le chargeais sur mon épaule restée invisible, puis m'envolais pour voir où en étaient les autres.
Ceux-ci trouvèrent la sortie après 20 interminables minutes pendant lesquelles ils se criaient dessus, pleuraient et hurlaient leur peine d'avoir perdu leur cher David.
Pauvres imbéciles, si vous saviez le nombre d'amis que j'ai perdu... Battre la campagne n'est plus la même chose sans Jabberwocky ou les Dragons... Heureusement qu'il me reste mon Émilie adorée.
Soupirant de satisfaction pour avoir réussi à tuer un humain dans un de mes pièges, je sortis de ma salle pour apporter le corps à une personne précise. «Elle»
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Le Pays des Merveilles, de l'autre côté du Miroir
ParanormalAvant toute chose, je souhaite signaler aux potentiels lecteurs que si vous voulez saisir toutes les subtilités de l'histoire, ça pourrait être utile de lire les livres de Lewis Carroll. Mais si vous voulez juste profiter d'une fiction et que vous v...