Mil's Coffee

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- Venez Judith, entrez.

Il me tend la main et je la lui prends, il me dirige vers sa cuisine.

Une belle cuisine avec un îlot central où je prends place. La pièce est lumineuse et chaleureuse et une bonne odeur se dégage des casseroles qui sont sur le feu. Logan est parti dans une autre pièce, me semble t'il dans la salle de bain, je profite alors de ce moment de solitude pour faire un petit tour du propriétaire.

J'entre dans un vaste salon avec deux magnifiques canapés en cuir marron, une cheminée et quelques meubles bas en bois. J'adore cette ambiance, un peu dans un style chalet de montagne. On aimerait se blottir dans un plaid au coin du feu.

Je passe mes doigts sur une bibliothèque et admire les photos disposés ça et là. Sur l'une d'entre elle, une jeune femme, jolie, est allongée sur la plage, vêtue d'un bikini à fleurs bleues. Une autre où cette même demoiselle est enlacée par Logan. Ils ont l'air d'avoir un lien assez particulier. Je prends cette photo dans les mains et la contemple de plus près.

- C'est ma petite sœur.

Tellement surprise par sa présence, je sursaute et manque d'échapper le cliché qu'il rattrape avec délicatesse.

- Elle est très belle.

- Merci, me répond t'il un peu froidement.

Il la repose sur le meuble, ne dit plus un mot et me prend par la taille pour me suggérer de retourner dans la cuisine.

Je me rassieds sur le tabouret et regarde Logan s'affairer. Il est très concentré et je sens que quelque chose le chagrine, mais je ne le connais pas encore très bien pour me permettre de lui poser la question. Même si j'en meurs d'envie. À la place, j'essaie d'apaiser l'atmosphère et lui demande ce qu'il me concocte ce soir.

- Je ne voudrais pas que vous m'empoisonniez, je ne vous connais pas et vous m'invitez à dîner, c'est quelque chose d'inattendu quand même...

- C'est vrai que vu sous cet angle on pourrait me prendre pour un psychopathe mais non, promis je ne suis rien de tout cela, faites-moi confiance.

J'ai réussi à le dérider.

Il sourit et m'avance la cuillère en bois pour que je puisse goûter.

- Hum... c'est délicieux. Du chili ? Je demande.

- Bien joué Judith, c'est ça.

- Ça tombe super bien, j'adore.

- Tant mieux, parce que c'est l'un des seuls plats que je sais cuisiner.

- Donc... Vous sortez toujours du chili aux jeunes femmes que vous ramenez chez vous.

- Non, vous êtes la seule à y goûter et à être entrée chez moi.

- Et bien, c'est un honneur monsieur Miller.

- Je rêve ou vous vous moquez de moi !

Il contourne l'îlot et vient m'attraper par les hanches.

- Ne bougez pas Judith !

Je le regarde droit dans les yeux et fais ce qu'il me demande.

- Ça fait un moment que j'ai envie de faire une chose. Me dit-il de sa voix brisée.

Puis, il se rapproche tout doucement de moi, une main derrière ma nuque et l'autre dans mon dos.

L'air sévère, il effleure mes lèvres des siennes, tendrement, lentement, délicatement. Puis il s'écarte et s'excuse.