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On m'a toujours dit que Google était le meilleur ami de l'homme quand on avait un problème.

Il sera le mien pour toute la soirée.

Qu'est-ce que je vais pouvoir taper dans la recherche ?

"Monsieur Miller" !

Les résultats ne concernent que Logan.

Rien non plus au nom de madame Miller...

Je me lève, me prépare un café et continue mon investigation.

Il est 3h du matin et je n'ai toujours aucune information au sujet de la famille de Logan ! Je commence à désespérer quand je pense à taper sur le moteur de recherche les mots suivants :

"Prison monsieur Miller"

Le premier site m'amène sur la photo d'un homme menotté, le visage fermé et le regard dans le vide.

Une légende est notée dessous :

« Monsieur Miller Matthew a été condamné, ce jour, à la prison à perpétuité pour viol et séquestration sur mineur. »

Je feuillète d'autres sites et tombe sur le plus abominable de tous.

Il indique que l'enfant, prénommé Logan, à l'époque âgé de 15 ans, avait été séquestré et violé pendant 10 ans. Son bourreau n'était autre que son propre père.

Le site signalait que sa sœur, Beverly, avait été épargnée puisqu'au vu de ses problèmes de santé, elle avait été placée de famille d'accueil en famille d'accueil.

De nombreuses photos ont été postées. Certaines concernant Matthew Miller, mais d'autres ressassaient ce qu'avait pu vivre Logan.

On peut observer un appartement miteux, une salle à manger en bordel avec des déchets partout à terre. Ils expliquent que des excréments avaient été découverts dans la chambre du petit garçon et que l'horreur avait été vécue dans cette pièce.

Plus je continue de lire et plus mes larmes coulent. Je pense à Logan et à ce que ce monstre lui a fait.

C'est pas possible ! Un père ne peux pas agir ainsi à l'encontre de son enfant, de sa chair et de son sang !

Je suis abattue d'avoir lu tout ceci, mais à la fois pleine de ressentiment.

C'est tellement cruel et ça me déchire le cœur. J'essaie de me mettre à sa place, mais ça m'est impossible. On ne peut juste pas...

Mes yeux se noient sous un torrent de larmes, je n'arrive plus à les arrêter et plus je pense à ces photos et pire c'est !

Furieuse, je claque l'ordinateur et me réfugie dans ma chambre. Puis je m'endors attristée.

Au petit matin, je me réveille le teint pâli par la nuit épouvantable que j'ai passée.

Je passe sous la douche pour me rafraîchir. Je décide qu'un bol d'air frais me fera le plus grand bien. Je déjeunerai quand je rentrerai. Et puis de toute façon, je n'ai même pas faim.

Je chausse mes baskets, ferme la porte de mon appartement et pars à pas de course dans la ville.

L'air est frais aujourd'hui et je me dis que j'aurais peut-être dû mettre une écharpe et éventuellement une veste un peu plus chaude.

Mais la course à pied va me réchauffer rapidement.

Fin octobre arrive à grand pas, et la ville se pare de ses belles couleurs orange. Des citrouilles sortent de terre pour être entreposées ça et là.

Mil's Coffee Où les histoires vivent. Découvrez maintenant