Logan
Par ma faute, Judith est à l'hôpital. À cause de moi, je l'ai perdue pour toujours et à jamais.
Je m'en veux d'avoir été aussi insistant envers la femme que j'aime. La seule femme pour qui j'aurais fait tout et n'importe quoi, pour qui j'aurais vendu mon âme au diable, rien que pour la voir sourire chaque matin et l'avoir à mes côtés, jusqu'à la fin de mes jours.
Malheureusement je n'aurai plus jamais cette chance. Je suis un idiot, un vrai crétin qui n'a jamais eu les couilles de dire ce qu'il pensait. Et au lieu de ça, je l'ai jetée comme une malpropre parce qu'elle cherchait à me découvrir, me connaître ! Je l'aime, putain...
Je suis seul chez moi, à ruminer et penser aux conséquences de mes actes. Je décide donc de partir pour l'hôpital, histoire de prendre de ses nouvelles.
Arrivé là-bas, je m'approche de monsieur et madame Hall et leur serre la main tout en présentant, pour la millionnième fois, mes plus plates excuses.
- Comment va-t-elle aujourd'hui ?
- Elle va mieux. Les médecins nous ont dit que l'hémorragie était en train de se résorber et qu'elle n'aura aucune séquelle.
Je suis tellement soulagé d'entendre cette nouvelle... j'avais besoin d'entendre ce genre de chose.
- Avez-vous pu lui parler ?
- Non pas encore ! Me répond madame Hall. Elle ne s'est pas réveillée pour le moment, et le neurologue nous informera de son état et nous indiquera si on peut ou non aller la voir.
Je me passe les mains dans les cheveux et me demande si elle souhaitera me revoir. Dans tous les cas, je ne lui laisserai pas le choix, je dois lui parler...
- Je vais aller m'asseoir à côté. Je reste à votre disposition si vous avez besoin de quoi que ce soit ! Et s'il vous plaît, allez vous reposer. Vous en avez réellement besoin.
- Merci beaucoup monsieur Miller. Nous allons prendre congé avec ma femme, mais dès que vous avez des nouvelles, vous nous appelez. Merci de veiller sur elle. Merci.
- Je vous en prie, c'est le moins que je puisse faire pour Judith et pour vous.
Les voilà partis, et je me retrouve seul, dans la salle d'attente, à espérer que quelqu'un vienne me donner plus de renseignements.
Je fais les cent pas, passe au distributeur de boissons me prendre un café bien fort. Je vais me rafraîchir aux toilettes et je retourne dans la salle, aux chaises blanches et au sol jauni par le temps, reprendre mon insoutenable attente.
Au loin, j'aperçois le docteur Monroe. Il s'avance vers moi, me salue et me demande :
- Bonjour monsieur Miller. Comment va Beverly ? Quand est ce que nous avons rendez-vous ensemble déjà ?
- Il me semble que c'est d'ici peu. Sinon Beverly va bien. Elle a eu une crise d'épilepsie il y a quelques jours et depuis elle se fatigue beaucoup. Elle a eu des accès assez bizarres qui lui prenaient tout le corps mais dans l'ensemble elle va bien.
- Arrive-t-elle à marcher un peu mieux ou c'est encore très dur pour elle ?
- La psychomotricienne et moi, essayons de la faire marcher un maximum et elle se débrouille plutôt bien ! Je lui réponds, assez fier de ma sœur.
- Je venais aussi vous voir, puisqu'il me semble que vous êtes là pour une jeune femme qui se prénomme Judith ?
- Oui tout à fait ! Comment est-ce qu'elle va ?
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Mil's Coffee
RomanceJudith quitte le cocon de la maison familiale. Elle s'installe dans une ville proche, pour conquérir son indépendance d'adulte. C'est une jeune femme intelligente, déterminée, trouvera-t-elle l'emploi de ses ambitions ? Elle est belle, séduisante, s...