J'écris des choses parfois, en pleine nuit.
Je crois tenir un stylo et mettre des mots sur du papier alors qu'en réalité je passe juste mon doigt sur mon oreiller en faisant des lettres.
Je dis des choses parfois que personne ne comprend, même pas moi.
Je fais des choses, parfois, qui n'ont pas de sens aux regards des autres et pourtant ça importe tellement pour moi.
Je pense beaucoup, souvent, et je me rends compte que je n'agis jamais.
J'écris des choses, souvent, je parle de feuilles, de monstres qui nous arrachent le coeur, de drogues injectés dans nos veines, de la nature qui nous bénit, d'anges qui nous crachent dessus, de l'Amour qui se fout de nous, et de la Mort qui nous ignore.
Et surtout je parle de lui.
Je le décris comme quelqu'un comme unique pourtant il est comme tout le monde, tellement banal qu'on finit par ne plus le voir. Il pleure, sourit, rit, parle, raconte, insulte, frappe, haït et aime comme tous le monde.
Et pourtant il a l'air si différent à mes yeux. Parfois, la nuit, je le compare à tous ceux que j'ai croisé, et il me paraît encore plus unique.Je me dis souvent que j'aime trop, que je pense trop, que je ris trop, que je pleure trop. J'ai l'impression de faire tout d'une manière trop intense et parfois de ne pas faire assez. C'est pour ça que j'ai arrêté de faire de mon mieux.
À présent, je me contente d'attendre sous le soleil de la nuit, d'écrire le même mot des millions de fois, de dessiner des feuilles sur mes mains, d'apprendre les capitales de tous les pays, de jouer avec ma santé, d'écouter le silence hurler. Je me contente de choses simples mais c'est pas simple. Alors j'espère que le blizzard va vite se barrer. Que je vais arrêter d'en baver. De sentir mon coeur cogner à la vue d'un de ses mot. De pleurer la perte de gens qui sont toujours là. De rire de moqueries inutiles. De rougir à des films qui sont tous dans ma tête.
Je veux juste qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me dise que tout va bien, que bientôt le soleil va bouger son cul et se lever pour venir jusqu'à moi afin de dégager la nuit. Qu'il l'attrape par les épaules et me secoue assez fort pour me faire comprendre que ça y est, qu'il est de retour et qu'il ne s'en ira jamais. Que c'est bon, j'ai retrouvé mon oxygène, mon sourire, ma raison de vivre. Que ça y est la vie va peut être redevenir belle.
[Inspiré par Nuits Fauves et Jennifer de Fauve]
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Fleur brisée.
PoetryLes fleurs ont fané. Les cœurs ont finis brisés. Moi, pendant ce temps j'ai murmuré, sanglotante "La Fleur est Brisée". Parce que mon cœur est une fleur que tu as cessé d'arroser. Que tu as piétiné. Que tu as déchiré. Brisée. Mais j'ai l'espoir que...