On promet de se surpasser.
On promet d'arriver à toucher les étoiles.
On promet beaucoup,
Et parfois trop pour rien.La tête dans les astres,
On rêve d'un monde meilleur,
Sans violence
Dans lequel on pourra être libre
Se sentir bienMais on fout la misère
Aux gens qu'on croit incapables
On se croit imperméables
Aux critiques car on est loin de la misère
Nous on est posés,
On est loin de la pauvreté,
De la faim
De l'instabilité
De la guerre
On est loin de la vraie vie, nous.Et on prétend avoir mal
On ose rêver d'un âge d'or.
On ose espérer l'impossible.
On ose trop.
Et souvent pas assez.
On ose pas bouger nos fesses
Mettre fin à cette injustice
On critique pas
Les bonnes personnes
Au bon moment.On se bouge pas
Pour bouger les choses
Pour remettre le train sur les rails
On est trop éloignés des problèmes
Pour se sentir concernés
On a la flemme
De se dire
Alors ça y est,
À partir de maintenant,
J'agis pour tous ceux que je vois pleurer,
J'agis un minimum
Pour changer
Ne serait-ce qu'une rue de nos vies misérables.On est des égoïstes,
La tête enfouie dans nos propres astres,
On ignore les autres étoiles,
On est centrés sur nous même,
On attend que les autres
Agissent par eux-mêmes.On se contente d'être spectateurs
De toutes les merdes qui nous arrivent.On devrait exploser notre bulle,
Déchirer nos astres,
Entrer de force
Dans ceux des autres.On devrait juste faire un effort
Pour croire en autre chose
Que l'argent, le sexe, la possession
La mort, la vie, la religion.On devrait croire aux autres, à l'amour, l'amitié,
La renaissance.
On devrait croire qu'on peut se reconstruire.On devrait créer des croyances irréels
Pour se sentir réels
On devrait s'inventer de belles histoires
Pour avoir une raison d'avancer
Et de s'aimer
On devrait tous croire au beau monde.
On devrait arrêter
De se prétendre pragmatique,
Réaliste.
Parce la réalité qu'on connaît
Mérite qu'on la brûle au bûcher.
Notre réalité mérite une touche d'irréalisme.On mérite une autre réalité.
Bien plus sophistiqué.
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Fleur brisée.
PoetryLes fleurs ont fané. Les cœurs ont finis brisés. Moi, pendant ce temps j'ai murmuré, sanglotante "La Fleur est Brisée". Parce que mon cœur est une fleur que tu as cessé d'arroser. Que tu as piétiné. Que tu as déchiré. Brisée. Mais j'ai l'espoir que...