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Mourir paraît pourtant si simple !

Attraper un couteau, le glisser sur notre poignet, l'enfoncer profondément et tracer un trait verticale le long des veines.

C'est simple non ?

Et pourtant non.
Parce que mourir est simple, mais abandonner la vie ne l'est pas.

Vous savez, quand on veut se suicider, on ne veut pas mourir, on veut juste ne plus vivre. Et si la mort est l'échappatoire à cette vie, pardonnez ceux qui meurent pour avoir le contrôle de leur vie ne serait-ce que l'espace d'un soupir.

Et ceux qui ne veulent plus vivre mais qui vivent tout de même méritent du respect.
Ils ont tout mon respect.
Parce qu'il faut être sacrément fort pour pouvoir supporter le poids d'une vie sur ses épaules.
Il faut être courageux pour subir une vie.
Et vachement désespéré aussi.

Alors on donne encore et encore une chance à la vie.
On lui donne une chance de se racheter, de se redresser et de nous redresser.

Mais la misérable !
Elle nous rabaisse.
Elle nous abandonne.
Elle nous tue.

La vie est cruelle.

Je ne l'apprécie pas franchement.

Mais la mort aussi est cruelle, cupide, elle nous prend par surprise.
Et même si on sait qu'elle viendra forcément un jour, on la redoute, on la maudit. Et elle prend toujours ceux qui méritent et veulent vivre, pas ceux qui la veulent.

Je ne tiens pas beaucoup à elle, aussi.

Je tiens au vide.

Je tiens à l'inexistence.

J'aurai aimé ne pas exister.
Ne pas être née.
Ne pas avoir respirer.
Soupirer.
Ris.
Pleurer.
Souris.
Aimer.
Haït.
J'aurai aimé n'avoir jamais vécu.

Parce que finalement, je ne veux ni mourir ni vivre.

Je suis paumée.

Fleur brisée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant