/!\ Attention, chapitre à caractères violents /!\
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J'entends un bruit sourd, comme des corps tombant par terre. D'ailleurs...c'est étrange que je puisse encore entendre. Je ne suis pas censé être morte moi ? Et Jay ? Les battements rapides que j'entends contre mon oreille me prouve qu'il est également en vie. J'ouvre lentement les yeux, un après l'autre, et tourne ma tête vers la droite, là où nos tyrans se trouvaient debout il y a un instant. Cette fois-ci ils se trouvent allongés par terre, baignant dans un liquide poisseux et rouge dont l'odeur métallique me brûle la gorge et les narines. Je mets mes mains sur mon nez et ma bouche pour empêcher l'odeur âcre d'empoisonner encore plus mon système respiratoire. Puis je vois encore une paire de pieds debout. Je suis le corps du regard jusqu'à arriver au visage, que je reconnais.
Mon père se tient devant nous, une arme à feu entre les mains. Je commence à sourire en voyant qu'il venait de nous sauver la vie. Du moins jusqu'à ce qu'il lève son arme, blême et tremblant jusqu'à avoir les mains au-dessus de la tête. C'est à ce moment que j'entendis une arme se mettre en joue. Le quatrième...je me disais bien qu'il en manquait un ! Oh non, ça veut dire que mon père va...
-NON ! Criais-je.
Puis je vis un homme tombé lourdement derrière mon père. Une flaque de sang commençant à se forger autour du corps. À l'absence de tir, mon père se tourne lentement et on voit en même temps ma mère, debout, le couteau de cuisine et les mains en sang. Elle lâche finalement l'arme du crime avant de se jeter dans les bras de son mari puis dans les miens, des larmes dévalant ses joues, certainement dû à la violence de son acte. Elle finit par se séparer de mon étreinte pour voir dans quel état se trouve Jay, et finit le bandage de fortune que j'avais commencé à faire en serrant bien le nœud à moitié défait pour arrêter l'hémorragie.
-Ça ira ? S'enquit Mama.
-Tant que ce n'est que le bras, je peux toujours marcher.
-Bien.
-Sœurette, par où on va maintenant ? ... p'tite sœur ?
Je ne l'entends pas me parler ni m'appeler, en fait je n'entends plus rien autour de moi. Je reste juste à fixer les corps des mercenaires. Leur sang créant comme un chemin entre les différents cadavres.
-Camille ! m'interpelle encore une fois mon frère.
Je sursaute en me rendant compte qu'il m'appelle depuis un moment. Je tourne alors le regard vers lui un moment, les yeux encore ouverts dû au choc de ce que nous venons de vivre. Puis je secoue la tête afin de retrouver un visage neutre. Il faut me concentrer, nous ne sommes plus loin de la sortie de la ville mais rien n'est encore gagné. Les Ours sont toujours dans les parages.
-Excuse-moi...tu disais ?
-Que faisons-nous maintenant ? Me demande Papa.
Je m'approche d'un mort encore armé d'une mitraillette avant de m'en saisir et de vérifier si elle est encore chargée.
-Les plans ne changent pas, repris-je d'une voix calme qui m'effraie moi-même, on continue à avancer par les ruelles jusqu'à sortir de la ville. Ensuite nous irons jusqu'à la ville la plus proche. Je pense me souvenir où est-ce qu'il y en a une. Il y a deux ans, avant que j'arrive ici j'ai vécu quelques jours dans les rues d'une ville pas très loin.
Voyant que mon arme manque de recharge je fouille le corps pour trouver les munitions qui me manque.
-On peut savoir ce que tu fais ? Me questionne Jay, l'incompréhension marqué sur son visage.
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Enfances : les Élus du Cercle [EN PAUSE]
FantasíaIls sont treize enfants éparpillés dans le monde. Treize vies différentes mais pourtant liées. Abandon, exclusion, maltraitance, vagabondage, séparation, enfant de famille aisée, enfant des rues, enfant de la mafia, cobaye de laboratoire... Leur enf...