Après avoir engloutis deux plateaux de makis, des brochettes boeuf-fromage et de poulet, nous nous rallongeâmes sur le sol sur lequel nous venions de manger. J'avais eu les yeux plus gros que le ventre et l'odeur de la sauce soja m'écœurait un peu à présent.Les reliques du repas s'entassaient dans le sac en papier de la livraison et les petits pots en plastique de sauces s'empilaient les uns sur les autres.
Nous étions allongés de sortes à ce que la bouche d'Eliott soit à hauteur de mes yeux et ses yeux à hauteur de ma bouche. Nous avions parler sans interruption d'absolument tout et n'importe quoi (allant jusqu'à débattre de la nécessité d'avoir une multiprise à trois têtes chez soi) mais pas de ce que lui avait dit sa mère. J'aurais dû m'en moquer et me concentrer sur sa sœur et mon père mais j'étais incapable de m'enlever le visage furieux de Maman Castellane et de l'assaut d'Eliott qui en avait suivit. Il se pouvait que tout cela n'aie rien à voir avec moi. Qu'elle aie été en colère pour quelque chose de totalement éloigné de moi... Peut être que je n'avais rien à voir dans l'histoire.
Mon. Œil.
« Tu connais Spider-man ? »
Je tournais la tête vers Eliott qui me regardait, les mains derrière la nuque. Dans cette position, ses yeux étaient baissés pour pouvoir me regarder de sorte à ce que je ne puisse même pas en admirer la couleur et la forme de sa bouche se découpait adorablement dans l'espace qui la séparait de mon regard.
Voyant où il venait en venir, je roulai sur le ventre et me mis à quatre pattes. Il pouffa tandis que je retirais l'élastique de mes cheveux. Ils formèrent rapidement un rideau épais, filtrant quasiment toute la lumière qui se déversait par la fenêtre. L'odeur suave de ma chevelure emplis rapidement notre petite cabane et Eliott la huma en fermant les yeux. J'en profitais pour poser mes lèvres sur les siennes. Je le sentis sourire et entrouvrir la bouche.
C'était... Étrange. Nos bouche s'imbriquaient bizarrement et nos langues n'étaient pas des plus cohérentes. C'était un peu comme se redécouvrir lors d'un premier baiser.
Non pas du tout. C'était comme s'embrasser à l'envers : la chose la plus improbable à faire.
Merci, Peter, pour m'avoir fait baver toute ma vie devant cette scène pluvieuse magnifique en me faisant croire que c'était trop bien. Remets ton masque et repose tes pieds sur le sol, merci bien !
Eliott avait déplacé ses mains jusqu'à ma nuque sans pouvoir m'attraper comme il le voulait, forcément puisque j'étais à l'envers. Je m'éloignais sous ses rires avant de grimper à califourchon sur lui, dans une position qui ne rendait pas les baisers maladroit. Je me penchai pour l'embrasser de nouveau. Je fis doucement glisser ses mains contre ma taille et il se permit de continuer jusque sous mes fesses, me faisant brutalement remonter. Il les serra fort tandis que je l'embrassais plus fort encore, mes bras autour de sa nuque. Inconsciemment, sûrement, il patina jusqu'à mon short pour faire ressortir ma chemise. Je m'ordonnai de rester le plus calme possible et de ne pas me prendre la tête. Calme et posée. Ses mains atteignirent enfin ma peau, déclenchant une vague de frisson qui parcourus mon échine. Nos bouches se séparèrent un instant pour nous laisser respirer. Je ne pus retenir un gémissement lorsque ses mains remontèrent le long de ma taille et que je sentis, précisément au même moment, son érection contre mes fesses. Mon cœur se mit à cogner encore plus fort contre ma poitrine (si c'était possible) mais Eliott nous fis tourner sur le sol (nos jambes envoyèrent valdinguer les sacs en papier). Il enfouit sa tête dans mon cou tandis que ses doigts traçaient le contour de mon soutient gorge.
Il s'arrêta d'un coup.
Eliott ne bougea plus du tout, haletant contre moi, les mains sous ma chemise, les jambes de part et d'autre de mon corps fébrile, la tête tout près de la mienne.
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Nous Sauver
Teen Fiction"Grandir est difficile. Grandir en étant aussi cassé que moi, c'est super méga ultra difficile. Quand je l'ai rencontré, je me suis dis que quelqu'un de normal serait bon pour moi. Quelqu'un qui n'avait pas l'âme en mille morceaux, c'était raf...