Partie 31

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Deux hommes en cagoules me saisissent et me mettent tout nu. Je ne suis qu'à moitié surpris, l'humiliation fait partie des techniques de torture. C'est terrible,  humilié et rabaissé, c'est une pratique que ces gens savent très bien mettre en œuvre surtout quand ils savent que la pudeur est sacré chez nous, alors tout est bon pour briser de l'intérieur ce qui fait que nous sommes des humains, des Hommes.

Le patron s'approche de moi, je peux enfin le dévisager, avec son air aigrie et ces yeux noirs au présage funeste, il me dit :

- " Alors tu veux jouer au malin avec moi, très bien, mais sache que tu es loin de connaître mes limites en matière de torture. Je vais te donner une dernière chance sans quoi tu vas sentir les décharges électriques sur tes parties génitales!

Éprouvé et souffrant je réitère mes questions :   

" Mais pourquoi, pourquoi vous faites cela ? Qu'est-ce que vous me reprochez ? Je n'ai jamais rien fait de mal ! "

- " Ok ! Vas y Manu "

Soudain je reçois un sceau d'eau qui me glace les muscles, une douche froide pour mieux sentir l'électricité à en croire mon bourreau. Ce fameux Manu, le gros bras, tatoué de la tête au pied, de l'équipe s'approche et me dit avec le sourire :

- " J'espère pour toi que tu as bien profité de la vie, car tu risques de perdre tes bijoux"

Son rire mesquin démontre combien il prend plaisir à ce jeu mortifère. Il est tellement à l'aise dans sa mission de bourreau que je me dit mais combien de personne ont du subir ses coups ? Comment peut-on faire cela ?

L'humain est pire que l'animal dans sa folie et dans son génie pour inventer des moyens pour exécuter des actes d'une barbarie sans nom.

Il me dit avec un grand sourire tout en baignant dans sa transpiration à force de m'avoir cogné :

- " Tu va voir, entre nous deux, il n'y aura plus de secret, le courant va passer comme jamais "

Mon corps se met à trembler, l'eau glacée m'a tétanisé les muscles. Je ne peux m'empêcher de crier lorsqu'il pose les pinces électriques sur mes parties génitales.

Le patron s'approche à nouveau de moi :

- " Alors est ce que tu veux coopérer ou pas ? Il serait dommage que Yanis ne puisse plus jamais avoir un petit frère ou une petite sœur, n'est ce pas ? Et Sarah , vous l'aimez n'est ce pas ? Ça serait bien dommage que vous ne puissiez plus lui procurer les plaisirs du lit, vous ne pensez pas ? ..."

À l'évocation de Yanis et Sarah, je suis terrifié, moi qui pensais qu'il n'avait pas connaissance de l'existence de mon fils, la situation est plus grave encore que je le pensais. Et Sarah vont-ils s'en prendre à elle aussi ? Est ce un coup de bluffe ? Je ne peux pas me permettre de la mettre en danger la vie de Yanis et Sarah. S'il leur arrive quoique ce soit, jamais je ne me le pardonnerais... Ils viennent de toucher mon point faible, ce n'est plus de moi qu'il s'agit mais des seuls êtres qui me reste dans cette vie,  je n'ai plus choix ...

- " Attendez, arrêtez! ok! vous avez gagné ! je vais parler ! C'est bon ! "

À ces quelques mots, sur ce visage où le démon a laissé sa trace, j'entrevois un rictus de plaisir se dessiner, tout en regardant Manu, il lui dit :

- " Tu vois Manu, qu'est ce que je t'avais dit, chaque homme à son point faible, je viens de trouver pour ce terroriste, c'est son fils. Dommage qu'on ne l'a pas trouver, lorsqu'on l'a chopé. Son fils nous aurait facilité la tâche."

Je veux une garantie, je leur demande une condition avant de parler :

- " Vous avez gagné, mais à une condition, vous laissez mon fils et Sarah en dehors de tout cela ! "

Le dernier trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant