Sonnet du trou du cul

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Vous aimez la poésie fine, raffinée ? Rimbaud une comète, un génie, un paria et que dire de Verlaine avec ces fameuses « Romances Sans Paroles ». Imaginez donc une collaboration entre ces deux grands artistes !

Je vous sens tout excité, je ne vous ferais languir davantage.


Sonnet du trou du cul.


Obscur et froncé comme un oeillet violet

Il respire, humblement tapi parmi la mousse

Humide encor d'amour qui suit la fuite douce

Des Fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.


Des filaments pareils à des larmes de lait

Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,

À travers de petits caillots de marne rousse

Pour s'aller perdre où la pente les appelait.


Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;

Mon âme, du coït matériel jalouse,

En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.


C'est l'olive pâmée, et la flûte caline,

C'est le tube où descend la céleste praline :

Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !


Albert Mérat

P.V – A.R.

Arthur Rimbaud, Album Zutique



Contexte c'est une moquerie envers un poète dont l'Histoire ne retint les œuvres : Albert Mérat, un homme si prude que dans son poème il n'osait citer de manière explicite l'organe sexuel féminin cependant y revenait sans cesse. Évidemment ces sacrés coquins de Verlaine et Rimbaud y ont remédié ! Les quatrains sont de Verlaine, les tercets de Rimbaud.

Il existe une autre version vendue sous le manteau à l'époque.

Un poème qui restera si j'ose me permettre dans les annales!

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