Non, il ne s'agit pas d'Hitler, vous avez bien entendu la référence, maintenant calmez vous !
"J'espère que ce n'est pas encore le marquis ! Depuis juillet 2017, c'est le désert, je ne me laisserais pas entuber comme ça, moi ! " Vous entends-je me dire en grommelant, bien non homme de peu de foi ! Afin de créer des champions voici la question : Je suis un homme de l'Antiquité dont le nom francisé est sujet à de nombreux jeux de mots vaseux. Je suis un poète, né à Vérone, je fais partie de la haute aristocratie. J'ai écrit longuement sur un moineau apprécié de ma maîtresse. Je suis ? Je suis ?
Je suis Catulle ! Bonne réponse !
(Ceux et celles ayant répondu Julien Lepers sont disqualifiés.)
Une fois n'est pas coutume vous aurez deux traductions assez pudibondes, car je n'arrive à déterminer pour ce poème qui gagne la palme de la bienséance entre Huguin de Guerle et Rostand. Comme toujours la première traduction est occupée par la plus fidèle trouvée.
Je précise ce poème de Catulle n'est pas le plus honteux à lire, mais vous ne le lirez pas à haute voix en présence de n'importe qui, je peux vous le garantir.
À Furius
Furius, toi qui n'as ni esclave, ni cassette, ni punaises, ni araignées, ni feu, mais un père et une belle-mère dont les dents pourraient broyer des cailloux ; que ton sort est heureux avec un tel père et avec la femme de bois qu'a ton père ! Faut-il s'en étonner ? Vous vous portez bien tous les trois, vous digérez à merveille, vous ne redoutez rien, ni incendies, ni chutes de maisons, ni tentatives de meurtre, ni empoisonnements perfides, ni aucun danger d'aucune sorte. Quoi ! parce que le soleil, le froid et la faim ont rendu vos corps plus secs que la corne et tout ce qu'il y a de sec au monde, est-ce une raison pour ne pas te croire heureux et fortuné ? Sueur, salive, morve et mauvaise pituite au nez, tu ignores ces infirmités. À tous ces motifs de propreté s'en joint un plus grand encore : tu as le cul plus net qu'une salière, car tu ne chies pas dix fois par an, et ce que tu chies est plus dur que fève et que caillou, tu pourrais le presser, le frotter dans tes mains, sans jamais te salir un doigt. Garde-toi donc, Furius, de mépriser de si précieux avantages, ni d'en faire peu de cas, et perds l'habitude de demander cent mille sesterces : tu es assez heureux !
(Traduction de M.Rat, 1931)
Disponible sur Bibliotheca Classica Selecta.
À Furius
Furius, toi qui n'as ni feu, ni valet, ni cassette, ni punaises, faute de lit, ni araignées, faute de maison ; mais un père et une belle-mère dont les dents pourraient broyer des cailloux ; que ton sort est heureux avec un tel père, et avec le squelette qu'il a pour femme ! Faut-il s'en étonner ? Vous vous portez bien tous les trois, vous vous digérez à merveille, vous ne redoutez rien, ni incendie, ni chute de maisons, ni meurtres, ni tentative d'empoisonnement, ni aucun des dangers auxquels les riches sont exposés. Quoi ! parce que le chaud, le froid et la famine ont rendu ton corps plus sec que la corne, plus transparent que l'écaillé, est-ce une raison pour ne pas te croire heureux et même fortuné ? Sueur, salive, catharre du cerveau, toutes ces infirmités te sont Inconnues. À tous ces motifs de propreté s'en joint un plus grand encore : tu as l'anus plus net qu'une salière, car tu ne vas pas dix fois par an à la garde-robe ; encore n'est-il pas de fève, de cailloux aussi durs que tes déjections ; et tu peux le passer de serviette, sans crainte de te salir les doigts. Garde-toi donc, Furius, de mépriser de si précieux avantages. Pourquoi demander sans cesse aux dieux cent mille sesterces ? n'es-tu pas assez, heureux ?
VOUS LISEZ
Honteuse Littérature
RandomSous l'impulsion d'une mauvaise blague voici donc un recueil de morceaux choisis interdits, censurés, hors de la bienséance que vous ne pouvez utiliser pour briller en société ! La tradition toute française aime encenser la Culture avec un grand Cul...