Chapitre 12

15 3 0
                                    

Lorsque j'ouvris les yeux, j'avais du mal à croire que j'étais dans ma chambre pour deux raisons: J'étais à Paris il y avait moins de 6 heures et deuxièmement, Taran s'était aussi endormi à mes côtés. Il m'enlaçait avec ses bras sculptés et dormait encore. Je pus aussitôt deviner qu'il rêvait à son lui-même lors de la Grèce antique. Pourquoi je sus cela? Sûrement à cause de la force que j'avais amassée hier. Je me rappelais avoir sentis la vague de pouvoir, de vies déferler sur moi, alors qu'un violent mal de tête s'en est pris à moi. Alors, le noir totale.
Je pus constater que Taran m'avait remplacé ma belle robe noire par un grand chandail, et je ne pus m'empêcher de rougir à l'idée que Taran me voit en sous-vêtements. Il était alors jeudi et je ne voulais absolument pas aller à l'école. J'avais Taran sous mes yeux, voyons!
Donc, j'allai voire ma mère.
- Wow Dana, tu es réveillée!
- Je ne pouvais pas dormir plus... j'ai tellement mal ... hem ... à la tête!, ai-je menti sous plaintes.
- tu veux rester à la maison, aujourd'hui? Tu ne manquais plus tes cours, depuis une semaine, puis hier je reçois un coup de fil pour me dire...
- maman , s'il te plait , peux-t-on parler de ça plus tard?
- oui...mais je veux une explication!, avait-t-elle crier en ayant peur que je ne l'entende pas.
Je rentrai dans ma chambre avec un gros sourire. J'allais rester avec Taran toute la journée! Quand je me retournai après avoir fermé la porte, il était réveillé. Je courai à lui tout en faisant attention pour rester silencieuse. Je m'assis en califourchon sur lui. Je l'embrassai. J'avais été malheureuse depuis si longtemps sans même m'en rendre compte. Taran m'a apporté la connaissance de moi-même, le bonheur et lui-même. Je sentais enfin que mon âme était réveillée. Taran m'embrassa en retour.
- ma tigresse...ma princesse...mon amour..., me chuchotait-il à l'oreille durant notre baiser brûlant.
- Dana?
Nous deux nous figeâmes. Ma mère allait entrer d'une minute à l'autre, alors je poussai Taran en-dessous du lit et fis semblant de me relever d'une position couchée. À ce même instant, maman entra. Elle vint me toucher le front , voire si je n'avais pas de fièvre.
- tu est chaude, Dana! Bon, je voulais te dire que je partais au travail, j'ai appelé ton école et tu peux te faire de la soupe au poulet.
- Ok, au revoir!
- au revoir, dit-elle tout en me donnant un baiser sur la joue.
Après une trentaine de secondes, Taran ressortit de sa cachette pour reprendre notre baiser passionné. Ni l'un ni l'autre ne voulait arrêter, mais il le fallait bien pour respirer. Dans ces moments on en profitait pour s'entre changer nos énergies. Alors nos deux corps s'illuminaient de bleu et par le baiser de deux vampires psychiques, cette énergie devenait rouge et nos pouvoirs s'unissaient. Étant à la fois notre pouvoir et notre nourriture, puisque celle-ci absorbé provoquait une joie la plus intense qui existe effaçant tout les défauts ou les maux présents. Alors, je n'avais pas besoin de me nourrir avec de la nourriture humaine avant longtemps.
- Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui? , demandai-je.
- Je vais t'apprendre certaines choses. Je t'attend en bas. Prend le temps que tu veux.

Je pris une douche , en premier lieu. J'avais eu beaucoup de difficulté cette journée là à choisir quoi me mettre sur le dos. Pour la première fois depuis longtemps, je m'habillai de façon féminine, pour aucune autre raison que mon humeur. Une robe noire, courte et moulante avec ma grande chemise à carreau, pour moi, c'était assez féminin. Accompagné d'un collant nylon noire et mes bottes noires, ce look était p-a-r-f-a-i-t. Je fus bien surprise en arrivant devant le miroire pour me maquiller: mon visage s'était embellie sans que je puisse dire quoi exactement. Comme si tout mes traits s'étaient affinés. J'avais l'air heureuse. J'ajoutai quelque peu de mascara et du rouge à lèvre couleur framboise glaçé. Et descendit en bas. Il m'avait fait un déjeuner, et je lui démontrai que je ne comprenais pas pourquoi avec un air interrogateur.
- tu as l'impression de ne pas avoir faim avec ta nouvelle énergie, mais tes cellules ont réellement besoin de nutriments.
- Ca alors! Merci beaucoup.
Après avoir mangé notre déjeuner, on se rendit à son appartement. J'avoue que je n'avais pas vraiment réfléchi à l'endroit où il vivait.
- Bienvenue dans mon appartement! Le propriétaire m'a jugé un peu lorsque je lui avais avoué mon âge, mais il ne savait pas mon vrai âge évidemment.
Son appartement était dans une partie vieille de la ville, mais l'intérieur était très moderne. De grandes fenêtres donnaient la vue sur le centre ville et plusieurs murs de briques soutenaient des étagères avec des livres. Des milliers de livres. Son lit avait l'air sacrément confortable. Sa cuisine semblait appartenir à un cuistot expérimenté.
- Mais est-ce que t'as un emploi? Je veux dire, comment tu fais pour payer ça.
- je garde les richesses de mes autres vies. C'est un des avantages de garder la mémoire.
- Mais d'habitude quand tu meurs, tu lègues ton argent à tes enfants et tes petits enfants...
- Dana, on ne peut pas avoir d'enfants...
J'allais donc rester sans enfants pour le reste de ma vie, et pour l'éternité si on se fie à l'idée que j'allais toujours rester avec Taran sous d'autres apparences. j'allais sûrement vouloir un enfant un de ces jours!
- Tu dois sûrement me le dire à chaque centaine d'années...
- Chuuut. Nous nous avons. Nous avons l'amour.
Il me prit dans ses bras et me berça durant je ne sais combien de temps. Pendant tout le temps qu'on avait été ensemble, je n'avais même pas encore eu l'occasion de lui parler de son frère, de Léia, ou de mon rêve dans lequel j'étais paralysée. Je séchai mes larmes et arrêtai de sangloter.
- Taran, j'ai plein de choses à te dire. Et toi aussi.
- oui, tu as raison.
- tu as un frère jumeau! Je veux dire... pourquoi tu me l'as jamais dit!
C'était évident qu'il était surpris que je sache cela. Mais il évita ma question.
- Comment tu sais ça!?
- Il m'espionne et ça me fait peur. Ce qui m'amène au deuxième problème. Il sait ce que je suis et ce que je fais. J'ai rêvé qu'il enlevait Léia pour qu'une sorte de démon prenne son âme, à ce moment je ne pouvais l'aider puisque j'étais paralysée. Mais de toute façon, Léia ne mérite pas d'être sauvée puisqu'elle est une ange.
- Comment tu as découvert cela?! , demanda-t'il alerté.
- j'ai trouvé son journal. Elle avoue que des anges m'ont fait des choses. Je ne sais pas quoi exactement, mais le fait que j'aie fais un rêve est un problème. Leur sort est censé m'avoir enlevé la mémoire et mes dons.
- Surtout, ne fais pas confiance à Liam. Encore moins à Léia.
- bien sûr que non! Je ne fais confiance qu'en toi. Mais liam et toi ne voulez pas la même chose au fond, tuer les anges?
- Non. Ne t'approches pas de lui. Sérieusement, je pense que les anges préparent une grosse attaque contre nous. Il faut que tu saches te servir des quelques dons qu'ils ne t'ont pas enlevés. Mais tu disais être paralysée durant ton rêve...?
- ouais, je savais pas trop si c'était normal ou pas, je n'ai fait que deux autres rêves de ce genre.
- Non , ça ne l'est pas du tout. Autrefois, tu étais capable de manipuler les rêves. Maintenant, c'est le rêve qui te guide. Je vais essayer de trouver une manière de briser ce sort. Ce qui peux probablement être ton seule pouvoir présentement, c'est de pouvoir te nourrir et de par ce fait, être puissante. Et donc, pour te défendre, tu dois beaucoup te nourrir et savoir manipuler les réserves que tu te fais.
***
- N'oublie pas de me raconter chaque rêve que tu fais.
- oui, oui..
Je sortais de l'appartement . Il était 17h et maman allait bientôt rentrer du travail. Elle allait peut-être se soucier de quelque chose si je n'étais pas là alors que j'étais supposément malade. Je l'embrassai pour la dernière fois aujourd'hui et lui dit au revoir. Mais déjà sortie du bloc appartement, quelqu'un d'autre m'attendait. Léia. Je devais fuire.

Sorciere des rêves Où les histoires vivent. Découvrez maintenant