Un corps gisait devant moi. Cela avec le bruit des ambulances et des plusieurs policiers m'interrogeant. J'étais partie de la maison pour échapper à ma mère comme d'habitude, et ne voulais rencontrer personne. J'avais décidé de marcher. Simplement marcher. Mais j'avais été stupide de croire que ma vie ait pu avoir quelques minutes de répit. Non... évidemment, il fallait qu'il se passe quelque chose. Et le pire, c'est que ce n'était pas moi qui avait tué cette jeune femme. Ce que je savais: le seul sang visible était aux commissures de deux petites insertions au niveau de la carotide, et qu'elle semblait blanche comme neige. Vampire. C'était comme de savoir qu'on était pas seul sur une île déserte... sauf que cette personne était un psychopathe. Je ne savais pas trop quoi en penser! J'aurais aimé le rencontrer. Peut-être que si j'ignorais les problèmes de ma vie, ils arrêteraient peut-être de me tourmenter. Je rentrai à la maison, simulant parfaitement quelqu'un ayant fait une marche sans avoir vu ou appris quoi que ce soit.
- Bonne nuit, maman, je vais me coucher.
Elle me regarda d'un air méfiant, ou elle me détaillait, je n'en savais rien. Je montai à l'étage et me couchai sur mon lit sans me déshabiller. J'avais toujours fait semblant d'être calme et de ne pas me soucier des situations désagréables, et il s'avérait que faire semblant devenait peu à peu réel. Quelqu'un cogna à la porte, et comme un souvenir, je vis un livre avec des inscriptions étranges dans mes mains. Maman entra avec ce livre dans les mains. Je la dévisageai.
- Oh Dana, je peux revenir plus tard, si...
- Non, non! C'est correct, maman... c'est juste que j'ai deviné ce que t'avais dans les mains, avant même que tu ouvres la porte., avais-je rajouté l'air accablé.
- Ouais, ça n'aurait pas été deviné si ça avait été après que j'aie ouvert la porte.
Étonnamment, ma mère avait un sens de l'humour.
- Sérieusement, je l'ai deviné!
- C'est normal, Dana. Pas normal... mais, je m'y attendais. Moi aussi ça me le faisait avant...
Je hochai la tête.
- C'est pour ça que je suis venu te voir., continua ma mère. Ce livre, j'aimerais te le donner. Il n'a plus aucune utilité pour moi.
- C'est quoi?, avais-je demandé tout en tendant les bras.
Elle me passa le livre.
- C'était mon premier grimoire. Je me suis dit que maintenant que tu sais ton héritage... que tu est une sorcière, tu pourrais apprendre la sorcellerie. Ce grimoire t'aidera beaucoup pour le début. J'ai d'autres grimoires dans le grenier, si tu est intéressée.
- Merci, maman... mais avec ma condition... Je ne sais pas si je peux encore avoir ces dons.
- Que veux-tu dire?
- la magie, tu l'as dit, c'est la manipulation de l'énergie. j'étais capable avant. Ça me venait presque naturellement, mais maintenant, je ne la vois même plus.
- Essais au moins. Je serais tellement fière de toi!
Sans compter que j'avais pris tout ses pouvoirs à ma naissance, je lui devais au moins ça.
- Tu as raison.
- Je te conseille d'essayer quelque chose avec le feu, c'est ton élément, chérie.
Je souris, ça faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas appelé chérie. Elle refermait la porte, mais je la retins.
- Maman?
- Oui?
- Merci.
Quand elle fut parti, je me mis à lire ce grimoire. Quelque chose me retenait de m'endormir. Je sentais que je n'allais pas réussir, je n'étais tout simplement pas fatiguée, quant à savoir combien de temps je n'allais pas l'être... je ne le savais pas. Mais je ne voulais pas dormir, pas rêver, en fait. De peur de voir quelque chose que je ne voulais pas voir. Mon père autrement dit. Deux heures passèrent. Lesquelles j'appris bien des choses. Je me décidai à trouver une chandelle. J'avais une idée en tête. De retour sur mon lit, avec une chandelle, je me concentrai bien fort. Je visualisai une flamme. Visualise plus fort. Ça ne marchait pas. Allume-toi!
- Allumes toi!
Non, rien ne marchait. Je me concentrai plutôt sur mes paumes. Aussitôt je puis ressentir la sensation d'être touchée de l'extérieur. Je dirigeai cette sensation vers mon index. Et pointai mon index vers la petite mèche dépassant de la chandelle. Je vis une étincelle, et enfin, la chandelle s'enflamma sous une petite flamme.
J'étais si émue. J'étais réconfortée envers cette petite flamme. Cette chaleur que j'avais crée. Je passais ma main sur ses côtés, savourant cette chaleur, et au dessus. Cette chaleur, je l'accueillis de ma paume et comme si c'était un filet de vie, j'éloignai ma paume tout en tenant fermement ce filet. Aussitôt, la flamme augmenta si fort qu'elle me brûla quelque peu la paume.
- Aïe!
Alors, j'en suis certaine, j'avais la sorcellerie dans mon sang, et elle n'allait jamais me quitter.
***
- Peux-tu croire que je n'ai pas dormi de la nuit?, fais-je remarqué à Léia.
- T'est sérieuse? Ça ne paraît pas!
- Est-tu sarcastique?
- Non, non, tu n'as pratiquement aucune cerne, c'est quasiment impossible!, renchérit Léia.
- Eh bien, il ne faut pas oublier ma condition..
Nous marchions vers notre classe de science, lundi matin, et je me rendis compte que le reste de l'école n'avait pas vu ma transformation progressive.
Léia se rapprocha de mon oreille.
- Tu sais... tout le monde te regarde. Faut dire que tu as changé.
Je fis une grimace. En effet, longer ce couloir était comme de défiler.
Finalement, être le centre d'attention ce n'était pas si mal, mais j'avais toujours eu peur de me soucier trop de ce que les gens pensent. Avec mon teint pâle , tout mes traits embellis et mes vêtements noirs à l'habitude, le contraste qui s'opérait faisait en sorte je ne me ressemblais même pas.
- Wow, Dana... tu t'est maquillé différemment, ou quoi?, m'avait demandé ma voisine de science.
- Hem... c'est-à-dire que je ne me suis pas maquillée aujourd'hui.
En effet, ne pensez pas que je me vante, mais j'étais parfaitement comblée de mon apparence, et j'avais l'impression que le maquillage en enlevait sa vérité.
- Ça alors, tu devrais te maquiller moins souvent!
Je souris, mal à l'aise.
Léia me regardait d'un air complice à l'autre bout de la classe. Entendait-elle ce que je disais? Il semblait que oui. Le professeur en retard comme à l'habitude fit enfin son entrée, le regard toujours stressé et les cheveux en bataille.
- Bonjour, chers élèves, aujourd'hui...
Il fut coupé par l'arrivée de quelqu'un.
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Sorciere des rêves
Tajemnica / ThrillerJe m'appelle Dana. Je suis du genre fataliste. Ne faisant rien à moitié et à me foutre de tout. À m'habiller en noir et à écouter de la musique Rock. En deuil. Tout ça était ma vie avant d'avoir rêvé à la mort. À travers ces rêves, un jeune garçon m...