Le jardin sur le toit est vide, je m'allonge sur un canapé et regarde le ciel. Je me dis que dans le 12, peut-être que Bastien regarde la lune en même temps que moi puis je réalise, qu'à cette heure, plus personne n'est réveillé chez moi. J'entends l'ascenseur sonner et Maxe en sort. Pourquoi est-ce que je ne peux pas être tranquille ?
- Salut, lance-t-il.
- Salut, répliqué-je froidement.
- Tu ne m'en veux pas pour tout à l'heure ? demande-t-il timide.
- Non mais je t'en veux pour maintenant, je ne peux pas être tranquille ? Comment tu as su que j'étais là ? demandé-je en soupirant de ne pas être seule.
- Je t'ai entendu partir, et je me suis douté que tu viendrais ici, pour respirer, moi non plus je n'arrive pas à dormir, répond-il gentiment.
- Et alors ? C'est pas mes affaires ! dis-je en haussant le ton.
- Je peux partir si tu veux, propose-t-il.
- Non, reste, soupiré-je car c'est difficile d'être méchant avec quelqu'un qui a dit qu'il vous aime à tout le pays.
Il s'assoit à côté de moi en tailleur et demande :
- Comment se fait-il qu'il n'y ai pas de barrières pour nous empêcher de nous suicider ?
- Il y a un champ de force, regarde, expliqué-je.
Pour lui faire la démonstration, je prends un caillou et le lance vers le vide, il rebondit contre un mur invisible et reviens sur le toit. Maxe semble surprit, il prend à son tour un caillou puis le lance. Il répète plusieurs fois l'opération puis se lasse. Pendant un moment on ne dit rien. Je finis par lui demander :
- Tu pensais ce que tu as dit ?
- Oui, avoue-t-il.
- Pourquoi t'as fait ça ? Ça va être tellement plus dur de te tuer maintenant, réponds-je sans censurer mes pensées, probablement à cause de la fatigue.
- Peut-être que c'était l'objectif ? Mais c'est aussi pour m'attirer la compassion du public, j'imagine, et quand le présentateur, m'a posé la question, je n'ai même pas pensé à mentir.
Je ne réponds pas pendant un moment, et lui non plus n'ajoute rien.
- Je n'arrête pas de penser à demain. Dans quelques heures nous serons dans l'arène, peut-être morts ou probablement des meurtriers, dis-je en exprimant tout haut mes pensées.
- Je ne compte pas tuer le premier jour, sauf si l'on m'attaque, je veux donner une chance à chacun et peut-être les laisser mourir s'ils ne savent survivre dans la nature, répond-il en jouant au philosophe.
- Je ne sais pas encore quelle sera ma tactique, avoué-je. Je veux sortir de l'arène le plus vite possible. Et participer au premier massacre peut m'aider à sortir plus tôt. Vivante bien sûr, je n'envisage pas de mourir.
- Tu penses vraiment gagner ? demande-t-il.
- Oui, mais selon les juges tu as plus de chances, dis-je avec un goût amer dans la bouche.
- C'est juste une note, et elle peut en amener plus d'un à vouloir me tuer, car je suis... dangereux, répond-il en grognant comme un ours et faire semblant d'avoir des griffes.
J'éclate de rire. Ça fait tellement du bien de rire, une vraie dernière fois avant les jeux, peut-être une vraie dernière fois tout court. Je réponds en l'imitant.
- J'ai eu presque la même note, moi aussi je suis dangereuse.
Il rigole à son tour. Puis j'ajoute plus sérieusement :
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Les 76èmes Hunger Games
FanficQuelques années après la mort de Katniss, une dictature s'instaure de nouveau. Les districts sont de nouveau à la merci du Capitole. Tout fait penser que le nouveau Président veut que le régime redevienne ce qu'il fut auparavant. D'autres Hunger Gam...