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Oikawa partait parfois en stage d'entraînement, pendant une semaine ou deux.

Il s'en allait, se plaignant en chouinant au cou d'Iwaizumi qu'il allait lui manquer, et ce dernier était finalement obligé de le pousser dans le bus à coup de pied dans les fesses, sous les rires amusés de ses coéquipiers.

Iwaizumi avait arrêté le volley après le lycée, se concentrant sur ses études. Avec chance, leurs écoles respectives s'étaient finalement retrouvées proches, ils avaient donc décidé de commencer une colocation. Tout naturellement, parce que les choses devaient être ainsi et au fond, ils n'étaient pas encore réellement prêts à se séparer.

Dans ces moments là, Iwaizumi se retrouvait donc seul à l'appartement, enfin tranquille après des mois de bruits et de plaintes incessants. Hajime aimait le calme, et avec Oikawa dans les parages, c'était littéralement mission impossible. Il était toujours partout, tout le temps, même la nuit parfois. Il squattait son lit, et parfois encore se brossait les dents pendant qu'Hajime prenait sa douche, et inversement. Ils étaient toujours ensemble, et Iwaizumi aimait profiter de ces quelques moments de solitude.

Solitude.

Il faisait sa lessive en solo, regardait la télé seul, sans personne pour poser ses jambes sur les siennes, se réveillait de nouveau en retard, et mangeait, le matin et le soir, seul.

Tranquillité.

Il faisait sa vaisselle dans le silence et, lorsqu'un orage éclata dans la semaine, il ne dormit pas de la nuit, attendant sans réellement s'en rendre compte que la porte de sa chambre s'ouvre.

Seul.

Oikawa lui manquait. Chaque fois qu'il partait, il lui manquait. Et même s'il essayait de passer outre les premiers jours, à un moment ou à un autre, la solitude lui pesait trop. Il finissait toujours par craquer.

Parfois, c'était le premier jour. Parfois, c'était la veille de son retour.

Mais à chaque fois, il finissait par l'appeler, en prétextant une chose ou une autre. Où t'as rangé le poivre ? Hey, si je trouve une de mes chaussettes dans ta chambre, je te fais ta fête à ton retour. Ou encore : C'est quand que tu reviens déjà ? Prends ton temps surtout.

Et lorsqu'il revenait, Iwaizumi s'endormait toujours avec un sourire idiot les sept premiers jours.



Colocation || IwaOiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant