Colocation || IwaOi

▸ ｄｏｕｚｅ

Un matin, Iwaizumi se réveilla avec 39°5 de fièvre.

Il avait la tête lourde, le corps frigorifié, et derrière les brumes qui l'empêchaient d'ouvrir entièrement les yeux, il fut tout de même content de ne pas avoir cours aujourd'hui. Si à une époque, durant le lycée, rater l'école lui offrait quelques jours de repos, à présent ce n'était que du stress face à l'idée d'avoir du retard.

La respiration sifflante, il posa un regard épuisé sur sa chambre sombre.

Lorsqu'il se leva pour se rendre aux toilettes, ses jambes se firent flageolantes et de grands frissons traversèrent son échine. Il grimaça. Une toux sèche arracha sa gorge, et presque aussitôt, une voix l'appela du salon :

— Iwa-chan ? T'es réveillé ? J'ai préparé le petit-déj'.

Et alors qu'une tête apparaissait dans le couloir, Iwaizumi toussa une nouvelle fois.

— Iwa-chan ?

Oikawa, encore vêtu de son tablier de cuisine, s'approcha de lui. Son visage se froissa légèrement sous l'inquiétude.

— Iwa-chan, t'es tout pâle.

— J'avoue que je me sens pas super, là, marmonna-t-il.

Une nouvelle quinte de toux, et Tooru fronça les sourcils avec un air autoritaire.

— Iwa-chan, retourne te coucher !

Ce dernier soupira, et commença à se traîner en direction des toilettes.

— Oui, oui, souffla-t-il. J'veux pisser. .

— Oh. D'accord. Oui. Bon, bah après alors.

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S'il y avait bien quelque chose de pire qu'un Oikawa de bonne humeur, c'était un Oikawa inquiet. Au petit soin. Alors qu'Hajime était à bout de force sous trois couches de couvertures, Tooru passait son temps à lui demander toutes les deux minutes s'il voulait de l'eau, s'il avait faim, s'il sentait sa fièvre remonter, ou s'il avait encore envie d'aller aux toilettes.

C'était insupportable.

Iwaizumi était malade, et sa tête était sur le point d'exploser.

— Oikawa... Va mettre un masque.

— Quoi ? Pourq...

— Va. Mettre. Un masque.

Deux minutes plus tard, Tooru revint dans la chambre, le visage à moitié couvert par un masque blanc. À peine se fut-il approché du lit qu'une main saisit son poignet et il eut tout juste le temps d'apercevoir la chambre se retourner avant que deux bras puissants se glissent autour de son torse.

La couverture le recouvrit également.

— Tu veux vraiment m'aider ? Tais-toi et laisse-moi dormir.

Oikawa ricana puis trouva une position plus confortable. La voix de son meilleur ami était lente et rauque.

— Et fais-moi des papouilles, ajouta Hajime dans un marmonnement, en enfonçant son visage dans le t-shirt de son coloc'.

Tooru éclata de rire, en posant sa main sur les cheveux noirs d'Iwaiziui pour les caresser avec douceur.