Colocation || IwaOi

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Un soir, Oikawa ramena un chat à l'appartement.

En rentrant de l'entraînement, il avait trouvé cette petite bête dans un carton, comme dans les films, avec une petite gamelle vide. Ses grands yeux noirs s'étaient levés sur lui, et son regard tout triste avait vraiment attiré sa pitié.

Tooru l'avait fixé. Pendant un long moment. Puis, au moment même où ce petit bout avait miaulé, il l'avait pris dans ses bras et ramené aussitôt à l'appart'.

La tête qu'avait fait son coloc' en le voyant vu avait valu tout l'or du monde.

— Tu te fous de ma gueule ?

Voilà ce qu'Iwaizumi avait hurlé en voyant le chat. Certes, il était mignon ; caramel, avec de grands yeux et de petites moustaches. Bon, oui, adorable.

Hajime n'avait pas mis longtemps avant de céder. D'un côté, le chaton avec ses petits yeux tristes, et de l'autre, Oikawa Tooru avec ses petits yeux tristes. Clignement de paupière, air innocent, moue boudeuse.

Soupir.

Quelques semaines plus tard, le chat avait son propre petit lit (même s'il passait son temps dans le lit d'Hajime, qui commençait à trouver son sommier bien trop squatté à son goût), sa petite gamelle remplit de croquettes à la viande : il avait même un arbre à chat qu'Iwaizumi avait ramené un soir, en revenant de la fac.

Donc, le chat avait trouvé sa famille, et Oikawa était content. Enfin presque.

— Pourquoi ? demanda-t-il un soir.

Iwaizumi, confortablement allongé dans le canapé, les jambes croisées et les yeux fixés sur une émission débile, se détourna un instant et haussa un sourcil en direction de son colocataire.

— Pourquoi, quoi ?

Oikawa gonfla les joues.

— C'est moi qui l'ai ramené à la maison ! C'est moi qui lui fais des câlins tous les soirs, c'est moi qui joue avec lui, et c'est moi qui nettoie sa litière ! Alors, pourquoi !

— Mais pourquoi, quoi ?

— Pourquoi est-ce que c'est toujours toi qu'il vient voir ! Il est toujours avec toi ! Il dort avec toi, et c'est ta joue qu'il lèche ! Il attend même devant la porte de la salle de bain quand tu prends ta douche ! C'est. Pas. Juste !

Iwaizumi cligna des yeux.

— Je... euh...pardon ?

Mais Oikawa renifla bruyamment.

— Iwa-chan, tu m'as volé mon chat....

Il y eut un instant silencieux, où seule la TV remplit leur salon étroit. Tooru refusa de bouger, les yeux fixés sur le sol, et finalement Hajime soupira avec culpabilité.

—Viens là.

Oikawa le regarda un instant, prêt à bouder.

— Viens, là.

Et il n'hésita qu'une seconde de plus avant de venir avec lui sur le canapé, et de se positionner entre ses jambes.

— Je ne vais pas te pardonner avec un simple câlin, bouda-t-il.

Iwaizumi ricana, puis tendit la main en faisant claquer sa langue. Presque aussitôt, le chat apparut sur le rebord du canapé, et vint se frotter contre la jambe de Tooru. Lorsque ce dernier commença à le caresser, il ronronna.

Ses yeux s'écarquillèrent avec joie. Oikawa n'osa même plus bouger.

— C'est notre chat, chuchota Hajime, presque gêné de ses propres paroles.

Mais presque aussitôt, un ton reconnaissant lui répondit :

— Merci, Iwa-chan.