Colocation || IwaOi

▸ ｑｕａｔｒｅ

Le matin, Oikawa avait sa petite routine. Il se levait tôt, prenait sa douche, s'appliquait tout un tas de crèmes en tout genre sur le corps, se coiffait (« l'art prend du temps »), partait s'habiller dans sa chambre pour ensuite aller faire le petit déjeuner. Il détestait être en retard, et prenait toutes les précautions nécessaires pour ne pas l'être. Il préparait même le repas d'Iwaizumi, parce qu'au contraire lui était tous les matins à la bourre.

Et qu'il aimait bien manger avec Iwa-chan, en commençant sa journée.

Sauf que ce matin là, une étape de sa petite routine matinale ne se déroula pas tout à fait comme prévu. Lorsqu'il était sorti de la douche, Oikawa s'était placé devant le miroir de sa petite salle de bain, avait mis son bandeau en place pour placer ses cheveux en arrière et ne pas les salir, et avait attrapé sa crème de jour. Il n'avait pas fait très attention, après tout avec l'habitude ses mains faisaient le geste toutes seules. Sauf qu'une fois mise sur son visage, quelque chose l'interpella.

Ça sentait bizarre, ça avait une couleur bizarre, et ça avait une consistance vraiment bizarre.

Presque aussitôt, il sortit de la salle de bain à toute vitesse, son masque étrange sur la tronche et son short alien toujours sur les fesses.

— Iwaa-chaaan !

Lorsqu'il passa la porte de la chambre de son colocataire, il se prit immédiatement un oreiller dans le visage.

— Iwa-chan, tu viens de recouvrir ton coussin de la substance étrange qui se trouve sur mon magnifique visage.

Pour toute réponse, Iwaizumi grogna de désespoir.

— J'avais oublié, marmonna-t-il.

Il y eut un silence.

— Tu avais oublié ? Tu...attends c'est toi qui as remplacé ma crème par ce truc ? Iwa-chan, traître !

— C'est rien, c'est juste de la mayonnaise, grogna-t-il en recouvrant sa tête de sa couette.

Oikawa plissa les yeux avec attention, attendit une seconde, puis sauta sur Iwaizumi.

— Ah bah si c'est de la mayo, ça explique tout, tout va bien ! Iwa-chan, je dois reprendre ma douche...

— OIKAWA, PUTAIN VIRE TON VISAGE DE LA !

— ... à cause de toi !

Et une dizaine de cries, de batailles d'oreillers et de débats plus tard, ils se retrouvèrent tous les deux dans la salle de bain, les vêtements couverts de mayonnaise périmée.