A Melody of Gunshots | FR

Chapitre 1: Capuccino nocturne

La nuit était froide en cette fin de Novembre... tout comme le corps de votre dernière victime, un journaliste un peu trop curieux des affaires personnelles d'un riche coréen selon le dossier du commanditaire.
Votre contrat venant tout juste d'être complété, vous décidiez de rentrer à votre hôtel en faisant une halte au café le plus proche.
Les flocons tombaient au ralenti sur les pavés de Moscou, les rues étaient désertes, seul le bruit de vos bottes crissant dans la neige fraîche retentissait à vos oreilles.

Enfin s'aurait dû être le cas.

Un deuxième bruit de pas, très discret, se faisait entendre dans votre dos.
Un ennemi?
Vous vous retourniez pour vérifier cela. Personne. La ruelle était vide.
Vous n'aviez pourtant pas rêvé, vos sens étaient infaillibles. Vous continuiez votre route, les bruits de pas reprirent au bout de quelques secondes.
Il me suis. Ignorons-le pour le moment, je m'en occuperait s'il se rapproche trop.
Vous arriviez dans une plus grande rue, bien plus fréquentée et traversée par un immense marché de Noël.
Essayons de le perdre là.
Accélérant la cadence de marche, vous vous faufiliez rapidement dans la foule, tourniez dans une rue transversale puis rentriez directement dans un café.

Vous en sortiez quelques minutes plus tard un capuccino chaud dans la main, contrastant avec la mallette métallique gelée que vous portiez de l'autre côté. La température commençait à être trop basse pour que vos vêtements suffise à votre chaleur.
Je ferai mieux de rentrer rapidement... et la neige commence à bien s'accumuler aussi...
Heureusement que votre capuccino arrivait à vous garder encore au chaud le temps du reste du trajet.

Presque arrivée à l'hôtel les bruits de pas recommencèrent.
Encore lui? Je croyais pourtant l'avoir perdu, comment m'a t'il retrouvée?
Vous accélériez le pas, plus vite vous seriez à l'hôtel plus vite vous seriez en sécurité.
Les pas de votre poursuivant se firent eux aussi plus rapides... et plus nombreux. Ils vous rattrapaient.
Pas le choix je vais devoir me battre.
Jetant votre café vous vous retourniez pour voir trois individus vêtus de noir, des hommes selon votre analyse.
Ayant maintenant une main libre vous preniez le Beretta dans votre poche intérieure avant de le pointer vers eux.
Ils s'arrêtèrent net et levèrent les mains.
Ils ne sont pas armés?
- Que me voulez vous? vous demandiez, Vous n'avez pas l'air de vouloir me tuer alors pourquoi me pourchassez vous?
Les trois hommes se regardèrent comme s'ils ne comprenaient pas vos mots.
Soudain des pas rapides se firent entendre derrière vous.
Un quatrième attaquant?!
Vous commenciez à vous retourner quand il vous sauta dessus, tandis que vous essayiez de vous en débarrasser les trois autres l'aidèrent à vous plaquer au sol, l'un écrasa votre main pour vous faire lâcher votre Beretta, l'autre saisit une seringue et vous la planta violemment dans la nuque.
Un tranquillisant.
Celui-ci était bien plus fort que ceux que vous aviez déjà rencontrés, en à peine deux minutes vous vous retrouviez dans un noir total.

A votre réveil votre corps était toujours engourdi. Mais vous pouviez sentir que vous n'étiez plus au même endroit.
Vous étiez assise, les poignets attachés dans le dos, les chevilles attachés aux pieds de votre chaise. Il faisait frais dans la salle, vous ne portiez plus qu'un débardeur et un jean, une odeur de rouille vous piquais le nez.
Du sang?
Le bruit d'une porte métallique retentit, quelqu'un entra dans la pièce en sifflant, il s'approcha de vous. Vous ouvrirent les yeux et levèrent la tête pour voir un jeune homme se tenir devant vous, un masque gris couvrait la moitié de son visage, mais à voir ses yeux il était définitivement asiatique.
Il semblait surpris de vous voir tout à coup éveillée, il approcha un peu plus son visage pour vous observer puis baissa son masque.
- 안녕하세요! dit il en souriant.