Chapitre 1 : L'arrivée de l'ange

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PDV (point de vue) Angélique

J'entre dans un bar, poussant la lourde porte en bois du Rousseau je crois. On me l'a recommandé à mon arrivée à la Nouvelle Orléans, il y a quelques jours. Je meuble ma maison depuis que j'ai emménagé et je n'ai pas fini, mais j'ai besoin d'une pause.

À peine entrée, je sens tout les regards sur moi, mais après des centaines d'années passée sur Terre j'ai l'habitude. Je remarque immédiatement que la majorité des personnes présente dans le bar sont des êtres surnaturels. Vampires, loups-garous... tout ça c'est mon quotidien. Je constate aussi, que malgré que ce soit une ville adepte de la sorcellerie, je ne vois et ne sens aucune sorcière à plus de dix mètres.

Je travers: la pièce, ignorant leur regards incessant et m'assois sur une banquette au fond. Une des serveuses, blonde, nommée Camille d'après son badge, s'approche de moi, un vieux bloc note à la main.

Bonjour, je suis Camille. Qu'est-ce que vous prendrez ?

Un scotch sans glace s'il vous plaît. Je lui demande, adoptant un parfait sourire sur mon visage.

Bien-sûr.

Elle note rapidement ma commende, et, d'un geste mécanique, elle referme son calepin, dans un bruit sec, le rangeant dans la poche arrière de son jean. Je sors mon téléphone pour m'occuper dans l'attente de ma boisson, quand un groupe de gars s'installe en face de moi.

Salut, jeune et innocente jeune fille. Me dis un des gars sûrement leur "leader".

Je lâche un léger rire, amusée par sa remarque. C'est vrai que dans ma petite robe blanche, avec mes grands yeux bleus et mes longs cheveux blonds comme les blés, j'ai tout l'air d'un ange innocent.

Si seulement ils savaient.

Qu'est-ce qui te fais rire mon ange ? Continue le même gars.

Je baisse mon téléphone, le posant sur la table, qui est à mon plus grand étonnement, collante. Je lève la tête, non sans soupirer et les regarde à tour de rôle avec mon plus beau sourire et leur réponds d'un ton lassé.

Rien. Qu'est-ce que vous voulez ?

La serveuse revient avec ma commande et pose mon verre sur la table. Je la paye rapidement, sortant un billet de 20 dollars de mon sac, et reporte mon attention sur les pauvres abrutis qui pensent avoir une chance avec moi. Je prends une gorgée de ma boisson, la laissant me brûler délicieusement la gorge. Un d'entre eux se penche vers moi, un sourire pervers aux lèvres.

Mon ange. Serais-tu plus diabolique que je ne le pensais ? Il fait une pose, se léchant les lèvres d'un air qui se voulait sexy, et continue d'une voix plus basse. J'aime ça. Mais dis-moi. Quel est ton nom ?

—  Angélique. Je lui réponds après avoir repris une gorgée de ma boisson.

—  Ton nom serait significatif ?

—  Si seulement tu savais... Je lui réponds, un sourire en coin.

En réalité je suis surtout impressionné qu'il connaisse le mot "significatif". Durant la suite de la soirée, le groupe des abrutis ne m'a pas lâché d'une semelle. À me payer des verres, à me draguer maladroitement, à faire des blagues pas drôles et surtout sexistes...

À la fin de la soirée et après m'avoir payer une douzaine de verres, ils me proposent de me raccompagner. J'accepte car tout ce dont j'avais envie, c'est de partir.

Après 5 minutes de marche, un des abrutis, Zach je crois, m'entraîne dans une ruelle et me coince contre un mur. Je frissonne, bordel comme ce mur est froid. L'abruti prend mon menton entre ses doigts, plongeant ses yeux dans les miens.

Alors, petit ange, comment va tu t'en sortir ? En volant ? En priant ? Dieu ne pourra pas t'aider. Tu es entre les mains du diable.

Ses copains rigolent comme des poules à ses blagues. Ça en devient ridicule. En plus mentionner mon père, ne rend cette situation que plus bizarre. Voyant mon manque de réaction, il s'apprête à me toucher, un sourire vainqueur au visage. Je commence à bouillonner de l'intérieur, je déteste plus que tout qu'on se moque de moi. N'en pouvant plus je soupire et commence à rire.

Vous savez, des fois il faudrait mieux se taire, ou alors faire attention à qui vous parlez.

Je relève la tête lentement, laissant paraître dans mes yeux toute ma rage, mais gardant mon sourire. Il recule de quelques pas et me dévisage, terrorisé.

Vous savez, je vous ai supporté toute la soirée et vous étiez vraiment insupportables. Tout ça m'a donné vraiment faim. Et maintenant je suis affamée. Je leur explique, un sourire diabolique aux lèvres.

Zach se recule, tremblant de peur, comme une feuille lors d'un ouragan.

—  Ouais on va s'en aller.

—  Bien-sûr que vous allez partir, dans un endroit merveilleux. Enfin pour moi, pour vous ce sera un enfer !

Je laisse mes yeux prendre leur couleur noire et récite des incantations dans la langue des enfers. Langue qui ressemble un peu à du latin. Quatre des abrutis commencent à gigoter dans tous les sens, se frottant la peau comme des malades et criant de douleur. Je ne peux m'empêcher de sourire face à toute cette agitation.

Qu'est-ce qui ce passe ? Me demande l'abrutit qui avait essayer de me peloter, sûrement inquiet pour ces amis qui continuent de trembler.

Hé bien, tes amis sont en train de brûler de l'intérieur et puis à un moment, hé bien... BOUM ! Je fais, avec des gestes avec mes bras, imitant quelque chose qui explose.

Comme pour confirmer mes propos, ils commencent à tous à exploser, les uns après les autres sous mon rire démoniaque. Peignant cette rue et ma pauvre robe en rouge. J'attrape par le poignet, Zach, qui tente de s'enfuir et commence à partir. Entraînant l'abruti avec moi. Il se débat, pleurant toutes les larmes de son corps.

Tu compte faire quoi avec moi ?

Bah c'est logique, te torturer. Je lui réponds avec un grand sourire innocent, même si c'était difficile au vu de ma robe couverte de sang.

Mais je n'ai rien à avouer. Il me supplie du regard, comme si ça allait me faire changer d'avis.

Je le sais. Mais je m'ennuie en ce moment. Alors je m'occupe comme je peux. Bon, on y va ?

Non je t'en supplie...

Il fond en larme. Sérieux ce mec est une chochotte. Il y a quelques minutes il était sur le point de me violer et là il chouine comme un bébé. Je soupire et crée un portail vers mon manoir, le poussant dedans et le suivant.

J'attache l'abrutie, qui c'est évanoui après le voyage sur une chaise dans mon salon, et le regarde, un verre de whisky à la main, et un sourire malveillant, je dirais même machiavélique, sur les lèvres

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J'attache l'abrutie, qui c'est évanoui après le voyage sur une chaise dans mon salon, et le regarde, un verre de whisky à la main, et un sourire malveillant, je dirais même machiavélique, sur les lèvres.

Je sens que je vais bien m'amuser.

Innocence machiavéliqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant