Chapitre 14: Presque comme avant

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PDV Angélique

Nous nous retrouvions à nouveau sur ce sofa. Rien à changé. Enfin presque rien. Klaus qui d'habitude peignait, se trouvait à mes côtés, un bras par dessus mes épaules et nos doigts entrelacés.

Nous discutions de leur passé. Ils me racontèrent pleins d'anecdotes de leur vie avant la transformation et de leur vie au cours des siècles. Pour une fois Elijah avait abandonné son livre et Reb son téléphone pour discuter avec nous.

L'ambiance était vraiment agréable, chaleureuse. Je ne m'étais jamais autant sentie proche de quelqu'un. C'est vrai que je n'ai jamais eu de famille, mon père gouvernait les enfers et n'avait pas le temps pour moi. Tandis que ma mère, elle, je ne l'ai jamais connue. À chaque fois que j'abordais le sujet, lors de mes moments avec père, il me répondait la même chose.

« Ta mère, je sais que tu veux savoir qui elle est. Je te le promets un jour tu le sauras, mais pour l'instant tu n'es pas prête. »

Je n'étais pas prête ? Je suis sûre de l'être. Ce je pense, c'est que mon père ne l'est pas. Je ne sais pas si il a peur, honte, qu'il est triste ou en colère contre elle. Son visage reste inexpressif quand le sujet maman est abordé.

Maman. Un mot. Un nom. Quelque chose que je ne dirais jamais pour désigner quelqu'un.

Je me rappelle, dans les années 1600, je parcourais les rues pour me trouver quelqu'un à croquer quand j'ai surpris une petite fille pleurer dans une ruelle. Ne le croyait pas, je suis pas du genre mangeuse d'enfants, alors je suis allée la voir.

Elle m'a raconté qu'elle s'était perdue alors qu'elle courrait après un papillon et qu'une fois retournée, sa mère n'était plus là. Je l'ai alors prise par la main et nous avons fait le tour du village pour la retrouver.

Je me rappelle de comment elle avait rit quand j'avais pointé du doigt une chaise. Mais bon, pour ma défense je n'avais jamais entendue parler de ses choses appelés mamans. Alors on s'est fait une promesse, brandissant nos petits doigts. Elle m'a promis de m'expliquer ce qu'était qu'une maman et moi je lui ai promis en retour de la retrouver. Je crois que je n'ai jamais était autant humaine que ce jour là.

Ça nous a pris 5 jours, mais tout le monde était content. La petite fille avait retrouvé sa maman et moi je savais approximativement ce que c'était.

Je me souviendrais toujours de la tête de père quand je lui ai demandé où était ma maman.

Alors que j'étais perdue dans mes réflexions Klaus me ramena sur Terre.

- Chérie. Tu nous écoutes ?

Je le regardais légèrement déboussolée.

- Quoi ? Ho oui. Désolé je réfléchissais.
- Et à quoi tu pensais ?

Rebecca pencha sa tête en avant, m'intimant de continuer.

- Le fait de ne jamais avoir eu de mère.

Tout le monde lâcha un petit « Oh ». Il me regardèrent désolé puis Rebecca repris la parole.

- Je suis désolé mais tu sais, j'aurais préféré ne pas connaître la mienne. Sans elle, c'est vrai, nous ne serions pas là, tous ensemble. Mais sans elle on aurait pus éviter toute la douleur, la peur, la colère et la peine qu'elle nous a infligé.

Les acquiescèrent tous d'accord avec les dires de Rebecca, en hochant la tête. Klaus continua.

- Tu sais, mère nous a tellement déçus. Je pense que tu as de la chance.

Je lui souris faiblement, peut être avait il raison. Klaus m'embrassa tendrement la joue et me chuchota.

- Je t'aime tellement.

Je lui souris, et l'embrassais rapidement alors que quelqu'un sonna à la porte. Rebecca partit ouvrir. 'Lus rentra alors rapidement.

- Salut, je sais je suis en retard, désolé.

Il traversa le salon, en souriant, mais se figea, remarquant que Klaus n'était pas à sa place habituelle. Il tourna la tête vers nous et perdit son sourire.

- Angélique ? Tu es en vie ?

Klaus m'embrassa sur le coin des lèvres et dit.

- Ouais, et cette fois je ne la laisserais plus repartir.

- Oh. Vous, vous êtes ensemble ?

Dans sa voix je pouvais entendre tout sauf de la joie. Klaus répondit me serrant un peu plus contre lui.

- Ouais. Pourquoi ça te pose un problème ?
- Non, non. Je suis heureux pour vous.

Klaus et Marcel s'échangeaient des regards que je ne comprenais pas. Est-ce que j'aurais raté un épisode ?

PDV Marcel

Klaus me regardait avec insistance. Je savais pourquoi il me regardait comme ça.

- Flash-back-

Je fixais le sofa. Là où le corps d'Angélique avait brûlé, sous mes yeux remplis de larmes.

Après quelques instants Elijah se retourna, remarquant ma présence. Il fronça les sourcils, sûrement en ce demandant ce que je faisais ici.

Une larme roula sur ma joue. Puis deux, puis trois. Jusqu'à ce que les larmes coulent, comme un torrent sur mes joues.

- Marcel que fait tu là ?
- J-je j'étais...

Les mots restaient bloqués dans ma gorge, je n'arrivais pas à faire une phrase. Klaus se retourna lui aussi.

Son visage était méconnaissable. Jamais je n'avais vu le grand Klaus pleurer.

- Pourquoi est tu venu ?

Je tournais la tête vers Rebecca, elle non plus n'était pas en grande forme. Son maquillage avait coulé sous ses yeux et son visage d'habitude si lumineux était fatigué.

Je me raclais la gorge et chercher la force de prononcer une phrase.

- J'étais venu voir Angel.
- Et pourquoi ? Tu ne l'a connais pas.

Klaus, pour une raison que je ne comprenais pas s'énerva. Je lui répondis alors qu'il reportait son attention sur le canapé, vide.

- Parce que... Parce que... je... je... Je crois que je l'aime.

Klaus se retourna et me regarda surpris.

- Quoi ?!

Je n'eus pas le temps de répondre qu'il me jeta une chaise au visage. Je sentais quelque chose couler sur ma tempe. Du sang.

- Je t'interdit de dire ça.

Klaus, toujours en colère, attrapait tout ce qui lui passait sous la main, les pulvérisant sur les murs de son salon. Alors que les larmes avait recommencé de couler sur ses joues, il releva la tête vers moi.

- Je t'interdit de prononcer ces mots.

- Fin du flash-back-

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Innocence machiavéliqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant