Innocence machiavélique

Chapitre 5: Les anges sont rancuniers

PDV Angélique

Ça fait plus d'une heure que je m'ennuie à zapper allonger sur mon canapé.

- Nul. Nul. Nul. Archi-ennuyant. Nul. Nul.
- Arrête de te lamenter. Sors. Tu sais ce que je fais quand je m'ennuie ?
- Quoi. Je réponds, me tournant vers Léo.
- Je tue des gens.

Je souffle en zappant à nouveau et lui réponds ennuyée.

- Flemme de sortir.
- Rhoo t'es chiante parfois. Il dit, se jetant sur le canapé et sur moi.

Je le pousse, le faisant tomber du sofa. Je m'arrête sur les infos et ne peux m'empêcher de sourire sadiquement. La voix d'une jeune journaliste, devant un poste de police se fait entendre.

- Un jeune homme répondant au nom de Zach Trix s'est rendu dans le poste de police derrière moi et c'est accusé du meurtre des trois jeunes hommes qui avaient étaient massacrés. Ses amis en plus. Il est entré, il y a quelques heures, les mains en l'air, criant je site: « Je les ai tués. C'est moi ne chercher plus. Je n'y peux rien je suis une licorne ! Et en tant que telle je dois faire mon devoir ! MON DEVOIR DE LICORNE ! »

Je lâche un rire incontrôlé. Ça c'est drôle. Je vois Léo qui me regarde avec incompréhension. Au bout de 5 minutes il me demande :

- T'y es pour quelque chose l'histoire de la licorne hein ?
- Moi ? non... Je dis en souriant innocemment.
- Bizarrement je ne te crois pas.

〰️

Je me promène dans les rues de la Nouvelle Orléans sans but. M'arrêtant quelques fois devant un artiste qui joue de la musique ou qui peint. Je passe derrière un restaurant chinois, à l'abris des regards indiscrets et j'ouvre un passage vers les enfers.

À peine entrée, je me sens bien, chez moi, entourée du chaos. Je me dirige vers le palais, sautillant sur le chemin de terre bouillant, croisant des chiens de l'enfer, des démons et des âmes égarées.

Arrivée devant le palais j'ouvre les portes en bois violemment. Je m'apprête à crier pour annoncer mon arrivée mais je ne peux ouvrir la bouche, me baissant pour éviter un démon qui vole au dessus de ma tête, s'écrasant par terre derrière moi, dehors. Je secoue la tête et me dirige vers mon paternel, qui était sûrement à l'origine du démon volant.

- Alors c'est comme ça qu'on m'accueille ? Je crie, amusée.
- Ma fille ! Crie mon père, se levant de son trône en crânes humains.

Je cours me jeter dans ses bras, respirant son odeur. Cela fait une bonne centaine d'années que je ne l'ai pas vu.

- Salut p'pa !
- Princesse. Me saluent les domestiques et les démons présents dans la pièce, faisant une révérence.
- Je ne reste pas, je suis juste venu te saluer. Je dis en m'éloignant de mon père.
- Quel dommage ! J'avais pleins de jeunes démons à te présenter.
- Pourquoi faire ? Je demande perplexe.
- Pour te marier ! Il me répond comme si ça coule de source.
- Oh pas de bol... Oh mais c'est déjà l'heure d'y aller ! Je dis avec précipitation, regardant une montre imaginaire.
- Mais...
- Bye p'pa ! Je dis en me volatilisant.

Je crée un nouveau portail et saute dedans, réatterrissant dans la ruelle, derrière le même petit restau. Je continue de marcher, sans destination. J'étais restée plus longtemps que je ne le pensais et il ne reste presque personne dans les rues à cette heure de la nuit.

Au bout d'un moment, je m'aperçois que je me trouve près d'un cimetière.

Je ne peux pas le voir, mais j'entends les âmes des morts, sous la terre. Je décide de m'y rendre, déambulant dans la rue sombre, éclairée seulement par quelques lampadaires.