Quelques jours plus tard...
Alors que Lizzie était partie depuis plus d'une semaine, la famille Bennet continuait d'aller aux réceptions et autres soirées organisées par des amis et connaissances.
Madame Bennet cherchait à chaque mondanité un prétendant pour sa fille aînée et pour les autres. C'est que la vie était si dure dans ce comté-ci de l'Angleterre ! Et la mort de Monsieur Bennet approchait à chaque jour qui s'écoulait. Elle l'avait prédit plusieurs années auparavant, son époux mourrait un jour. Et la santé de fer de son mari ne lui faisait démordre de rien.Jane était loin de ces préoccupations et vaquait à ses tâches, le cœur lourd. Elle avait communiqué avec Mr Bingley par lettres mais il s'était brusquement tu, il y avait de cela plusieurs jours. De nombreuses rumeurs disaient qu'il s'était fiancé avec une jeune fille riche, la pupille de la reine elle-même. Alors madame Bennet, tout en rageant contre ces jeunes gens qui promettaient mille choses avec les yeux et n'en tenaient aucune avec les actes, essayait de chercher un autre homme, riche, bien éduqué et qui soit gentil avec sa fille aînée. C'est qu'elle était sa préférée.
Et la mort de Monsieur Bennet qui arrivait... car il allait mourir, c'était indubitable !Un jour, alors que les Bennet mangeaient tous ensemble, dans un silence lourd ponctué de bruits de vaisselle, un coup à la porte se fit entendre à la porte. Tous tournèrent la tête et attendirent que leur majordome aille ouvrir.
— J'aimerais voir miss Bennet ainsi que madame Bennet je vous prie.
Jane et sa mère se regardèrent. L'une avait un grand sourire, l'autre n'affichait aucune émotion.
— Qui cela peut-il bien être ma chérie ?
— Je ne sais pas. Sans doute un messager pour un bal.
Alors qu'elle finissait sa phrase, des pas se firent entendre, et le frottement du cuir des bottes entre elles résonna agréablement pour tout connaisseur.
— Madame Bennet, monsieur Bennet, miss Bennet.
Jane fut surprise en voyant devant elle Charles Bingley. Elle se leva et s'inclina devant lui pour le saluer, tandis que ses sœurs pépiaient entre elles, mésanges un peu trop curieuses.
Ce dernier sourit en la saluant comme il le fallait.— Monsieur et madame Bennet, je dois, pour une affaire de la plus haute importance, partir pour la France. Et j'aimerais, si vous le voulez bien, emmener miss Bennet avec moi.
Les parents ouvrirent en grand la bouche avant de dire en même temps une phrase différente.
— Nous devons en parler ma femme et moi.
— Oui mille fois oui !!
Les époux se regardèrent tandis que Jane Bennet baissait la tête, rouge de honte. Mr Bingley toussota pour éviter de rire devant eux et reprit son air imperturbable.
— J'estime qu'il faut demander à ma fille si...
— Notre fille monsieur Bennet !
— Hum ! Oui, notre fille, si elle veut vous accompagner. Si elle accepte, elle a notre bénédiction.
Jane regarda ses parents puis Mr Bingley et opina de la tête en murmurant :
— J'accepte monsieur.
Mr Bingley sourit et ne put retenir une petite exclamation de joie. Il toussa pour reprendre contenance et déclara sans même chercher à cacher son bonheur :
— Je passerai donc vous chercher demain matin vers neuf heures. Cela vous convient-il miss ?
— Oui monsieur.
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Au Cœur des Ténèbres ~ Tome 1
FanfictionMiss Jane Austen n'avait certainement pas prévu un tel détournement de son roman aujourd'hui encore si connu, "Orgueil et Préjugés" ! William Darcy, colonel de l'armée anglaise, se bat sans repos contre les zombies qui ont envahi son pays. Lond...