° I'm not hungry part 1 °

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-Je n'ai pas faim 

-Clarke si tu veux sortir d'ici, il va falloir que tu mange 

L'infirmière lève son regard vers moi, un regard remplis de compassion et de peine, puis pose le plateau repas sur la commode avant de s'en aller. Et comme chaque jour le plateau repas restera non touché, à sa place sur la commode et rien ne changera. 

Cela fait quatre mois que je suis ici, quatre mois que j'ai été admise à l'hôpital dans la section trouble alimentaire. Cela fait quatre mois que l'infirmière me dépose mon plateau chaque matin, chaque midi et chaque soir dans l'espoir que j'y toucherais. 

Chaque jours la même chose, chaque jour la même épreuve et chaque jour la même réponse. 

Je sais que je dois me nourrir et je le fais, tout juste pour rester en vie. Quelques calories pour rester en vie, mais rien de plus, tout est dans le contrôle. 

Au début c'était compliqué de mémoriser chaque calories pour chaque aliments et puis c'est devenue comme un jeu et maintenant je connais à la calorie près pour chaque aliment que j'avale. Je sais que pour une banane c'est 90 calories, pour un yaourt nature c'est 50 calories, pour 100 grammes de pain c'est 265 calories. J'ai toujours été forte avec les chiffres et aujourd'hui ce jeu contrôle ma vie tout entière. 

Mais ça n'a pas toujours été le cas, il y a deux ans ces chiffres n'était que des chiffre. Avant je pouvais absorber plus de 2 000 calories par jours sans m'en soucier, cela n'avait pas d'importance car j'avais Octavia, ma meilleure amie. 

Deux ans auparavant 

-Je ne veux pas y aller maman, pas sans elle. 

-Clarke, Octavia à déménagé mais ce n'est pas grave tu vas te faire de nouvelles amies. 

J'y avais presque crus, j'avais mis ma plus belle tenues, j'avais bouclé mes beaux cheveux blond et je m'étais même maquillé. J'avais décidé qu'aujourd'hui serait une bonne journée, et cela n'avait été pas si mal, jusqu'à l'heure du déjeuné. 

Comme tout les jours, j'ai pris mon plateau, j'ai mis de la nourriture dedans, je suis passé en caisse, mais lorsque je me suis retrouvé seule devant toutes ces tables déjà occupé par des groupes d'amis de longue date j'ai paniqué. Je suis rester pétrifié devant cette épreuve que je devais affronté seule depuis qu'Octavia avait quitté la ville. J'ai respiré un bon coup, je me suis assise à une table vide et j'ai commencé à manger en faisant semble que tout m'étais égale. 

Je n'avais jamais été très sociable, à vrai dire je n'avais qu'une seule amie et cela me suffisait. Mais aujourd'hui, seule, je me sens trop vulnérable. Et je n'ai pas besoin de tendre l'oreille pour savoir qu'à la table d'à côté, il se moque de moi, la pauvre fille seule et sans amis. 

-Vous avez vue comment elle est grosse, tu m'étonne qu'elle n'a pas d'amis. 

-Tu as vue tous ce qu'elle à mis dans son plateau... Comment elle peux manger autant ! 

-Qui voudrait être amis avec une fille comme ça ! 

-Si elle est seule c'est parce qu'elle à manger tous ces amis. 

Je ferme les yeux et essaye de ne plus les entendre mais c'est au dessus de mes forces, j'entends les rires et les moqueries toujours plus fort. Je sais que je ne suis pas grosse, je suis normal mais les lycéens sont méchants et je suis une cible facile. 

Les jours suivant, je ne vais pas manger et préfère aller à la bibliothèque pour étudier. Je me sens plus en sécurité dans cette endroit clos remplis de livre, tenue par une bibliothécaire très sympathique et surtout dans un endroit où très peu de lycéens viennent passer leur déjeuner. Les premiers jours j'ai commencé à avoir faim, mon ventre réclamait de la nourriture, mais les règles était très claire, la nourriture n'était pas admise à la bibliothèque. Alors sans hésiter, j'ai dis au revoir à mon déjeuner. 

I can't lose you [ OS BELLARKE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant