Chapitre Bonus.

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⎯ Aaanh... Ou... Oui ! Plus fort !
Au bout de trois ans de vie commune, j'avais commencé à me chercher un petit boulot pour que Monsieur ne manque jamais de quoi que ce soit.
Dorénavant passé professionnel, mes revenus avaient bien augmentés et j'en faisais profiter la diva qui me servait de petit ami en l'invitant au restaurant certains soirs, lui achetant quelques cadeaux et bien d'autres choses. J'avais même fais quelques économies pour organiser ce fameux mariage dont il rêvait tant. J'avais la bague, la destination pour notre lune de miel : tout ce qu'il fallait. A présent, ce n'était plus qu'une question d'organisation.
Cela faisait un an que nous étions fiancés et je ne comptais pas attendre d'avantage pour que ce petit con m'appartienne officiellement et aux yeux de tous.
Ce soir-là, je rentrais donc du travail, un peu irrité par cette journée qui avait été si longue et difficile, prêt à me laisser tomber sur le lit après une bonne douche. J'avais fini une heure plus tôt que d'habitude car les autres employés avaient organisés une soirée dans un karaoké -ou je ne sais trop quoi-. Bref. Tout ça, ce n'était qu'une excuse bidon pour ne pas bosser. Alors moi, j'en avais profité pour rentrer et retrouver mon petit Kookie.
Une fois avoir monté avec difficulté les marches de ce foutu même appartement dans lequel je vivais avec lui dorénavant, je me retrouvais face à la porte et en deux, trois tours de clef, je fus à l'intérieur. Je pouvais sentir le parfum de celui que j'aimais tant qui avait embaumé toute la maison. Un parfum si parfait... Mais en apercevant le bordel de Kook, -si je puis me permettre- je repris bien vite mon humeur agacée. Ce gosse était incapable de ranger derrière lui et ça me rendait fou.
⎯ Je suis rentré !
Je n'obtins aucune réponse de sa part. Je décidais alors d'aller directement à sa rencontre mais en me rapprochant de la chambre, j'entendis des bruits pas très... Catholiques ?
Impossible. Ne me dîtes pas que... ?
Ce fut très rapide. Mon cerveau se brouilla, mes muscles se tendirent, et, les sourcils foncés, je rentra furax dans la pièce sous le regard ahuri de Kookie qui venait de frôler la crise cardiaque.
Je me trouvais bien con à présent en constatant que, non, ce n'était pas ce que je croyais mais simplement l'autre imbécile assit en tailleur devant la télé, la bouche remplie de chips, en train de se mater un film porno.
⎯ Ah c'est toi. Tu rentres tôt aujourd'hui dit-donc. Fit calmement remarquer le brun en apportant une nouvelle poignée de chips à ses lèvres.
Je restais là, les bras ballants et le cerveau en surchauffe. Je mettais encore imaginé le pire. Mais bon. En même temps, avec Kook entant que petit copain, j'vois pas comment j'pourrais être serein. Rentrer chez soit le soir, c'est toujours éprouvant avec lui.
⎯ Tu m'as fait flipper ! Je pensais pas que tu rentrerais si tôt.
⎯ Je constate que tu es en joie.
À ces mots, il lâcha tout pour me sauter littéralement dessus, m'entourant de ses bras et ses jambes avant de passer ses doigts couverts d'huile dans mes cheveux. M'enfin bon. J'allais me laver de toute façon.
⎯ Ta journée s'est bien passée mon chérinounet ?
J'avais oublié de vous préciser à quel point il pouvait être gnangnan avec ses surnoms merdiques celui-là.
⎯ Bof. Grosse journée. Je suis complètement mort. Dis-je en le faisant se renverser sur le lit.
⎯ Ah non, je ne suis pas d'accord ! Tous les soirs c'est la même chose ! Ça remonte à quand la dernière fois qu'on a fait l'amour ?
⎯ Moi trois mois, toi j'sais pas. Continuais-je en riant alors que je retirais tranquillement mes vêtements pour aller me glisser sous l'eau de la douche.
⎯ Pffu. Être obligé de rechercher du plaisir à travers des films X parce que ton copain ne te touche plus, c'est insultant !
Sa remarque me fit rire. Pour lui, ce qui se passait dans les films pornos étaient, soit impossible sans dopage, soit insuffisant. En clair : il n'était jamais satisfait.
⎯ Pourquoi tu t'obstines à regarder des films X si tu n'y prends aucun plaisir ?
⎯ C'est comme regarder un dessin animé pour moi. Ça m'fait juste passer le temps.
Bien... Vous voyez un peu ce qu'est mon quotidien... Pour certains, ce serait le pied, mais je peux vous assurer que pour moi ce n'est pas toujours le cas.
⎯ Je sors de la douche et je te couvre d'amour, promis.
Kook souriait de toutes ses dents. Il était toujours aussi adorable. Il voulait faire "l'adulte" comme ça en parlant de cul à tout va, mais au fond, c'était toujours un gosse qui ne désirait que de l'amour et de l'attention. Je l'oublie parfois, c'est vrai. Comment je pouvais encore imaginer qu'il puisse me tromper ? Il l'avait dit lui-même après tout. S'il avait couché avec tous ces hommes auparavant, c'était seulement pour que je m'intéresse à lui. Alors pourquoi il irait voir ailleurs maintenant qu'il a obtenu ce qu'il désirait ?
Je repris place sur le lit et je restais à ses côtés, au dessus de lui, effleurant son visage puis ses cheveux si doux et si soyeux. Je vins finalement embrasser son front de la manière la plus délicate qui soit puis ses joues si rondelettes, son nez, ses yeux clos et enfin ses lèvres. Il entreprit un tendre baiser en passant ses bras autour de mon cou pour me rapprocher de lui alors que je sentais une nouvelle fois nos cœurs s'emballer.
Il souriait de toutes ses dents et finit par rompre l'échange avant de me susurrer à l'oreille :
⎯ Je vais te rejoindre sous la douche.
Je ne pus me retenir de sourire. Je pouvais lire dans ses pensées. En même temps, c'était pas bien compliqué. Kook était, est et restera un pervers. Il est comme ça et je ne pourrai pas le changer. Mais bon... Je vous l'accorde, je le critique, je le critique, mais je suis complètement fou amoureux de ce sale môme.

• FIN

P'tite Bíte.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant