Chapitre VI.

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   Suite à cela, on avait trinqué. Et devinez quoi ? On avait encore bu comme des trous pour célébrer mes 23 ans.
   ⎯ Joyeux Namniversaire !
   ... Cute.

*

   Le jour suivant, après avoir réussi à se débarrasser de cette foutue gueule de bois, nous étions restés à l'hôtel où nous avions fini la veille. On avait discuté et, encore au chaud sous les couvertures, nous avions entamé une partie de "Si tu mens, t'es puni". Les règles étaient très simples : À tour de rôle nous devions nous poser une question et si l'un mentait et que l'autre le savait ou le découvrait, il avait le droit de le punir de la manière qu'il voulait. Généralement, les punitions commençaient avec des pichenettes sur le front ou des petites tapes et se terminaient souvent par des chatouilles. Mais cette fois-ci, je ne pourrais expliquer la raison, Kook décida de modifier un peu les règles. Plutôt que de taper son adversaire, il devait recevoir un baiser. Après tout, c'était une sorte de punition, c'est vrai.
   Bien évidemment, on avait commencé avec des baisers sur les joues, puis sur le front et c'est devenu plus dangereux lorsque, suite à mon mensonge, Kook s'est attaqué à mon cou. Une vague de chaleur me parcourra et mon cœur ne voulait plus se calmer. Les baisers de JungKook étaient doux et plus qu'agréables. J'avais envie qu'il recouvre la totalité de mon corps de ses baisers qui devenaient parfois humides. Mais je chassa rapidement cette pensée en m'apercevant de l'effet qu'elle produisait sur mon corps. Si Kook découvrait ce qu'il se passait en bas, je mourrais de honte sur-le-champ, c'était indéniable.
   ⎯ À toi Namou.
   Rappelé à la raison, je me reconcentrais du mieux que je pouvais, réfléchissant à une nouvelle question.
   ⎯ Tu préfères les grosses ou les petites ?
   Il sembla surpris par ma question mais finit par rire. Quant à moi, j'avais réellement peur de connaître sa réponse tout compte fait.
   ⎯ Je préfère les bien grosses !
   Je souris tristement. J'avais eu l'espoir qu'il réponde autre chose. Quel idiot...
   ⎯ Nam ? Pourquoi tu ne m'embrasses pas ?
   Était-ce une réelle question ou bien il continuait à jouer le jeu ? Je le regardais sans comprendre.
   ⎯ Là t'étais sensé m'embrasser imbécile ! Je t'ai déjà dit que je préférais les p'tites !
   Sous le choc, je ne lui répondis rien et c'est lui qui colla sa joue contre mes lèvres.
   ⎯ Idiot. Bon, c'est à moi maintenant ! Temps qu'on est dans la catégorie "questions intimes", dis-moi. Tu es plus banane ou abricot ?
   Sa question me fit pouffer de rire et lui s'emporta immédiatement.
   ⎯ Mais quoi ?! Répond !
   ⎯ Ni l'un, ni l'autre.
   J'étais plutôt Kookie. Mais ça, jamais je ne lui aurais avoué.
   ⎯ Tu mens, c'est obligé ! Quoi t'es asexué ?
   ⎯ Peu importe, je t'assure que c'est la vérité. À moi ! Mhhh... Sexe ou alcool ?
   ⎯ Dilemme ! S'écria-t-il avant de rire de nouveau. J'en sais rien du tout ! Je dirais alcool puisque alcool égal Joonie.
   Il était. Trop. Mi. Gnon.
   ⎯ À mon tour ! Cookies ou beignets ?
   ⎯ Kookie.
   Bien entendu, il ne pouvait pas vraiment comprendre le sous-entendu. Mais son sourire me prouva qu'il en était peut-être capable finalement.
   ⎯ Je passe mon tour !
   ⎯ T'as pas le droit !
   ⎯ J'ai plus de questions en stock pour le moment !
   ⎯ Bah alors tu seras puni plus sévèrement !
   J'explosai de rire mais lui non. Il était très sérieux et c'en était presque effrayant.
   Il s'avança vers moi et se mit à marquer la peau de mon cou. Je plaqua ma main sur mes lèvres pour retenir un cri de surprise avant qu'il ne se retire, tout sourire et fier de lui.
   ⎯ À chaque fois que tu passeras ton tour, je marquerai ton cou.
   Mon cœur n'avait jamais battu aussi vite. Comment pouvait-il me mettre dans un état pareil ?
   ⎯ C'est à mon tour. NamJoon, tu pourrais tomber amoureux d'un raté comme moi ? ...
   Ses yeux se remplirent de larmes et je fus partagé entre les battements incessants de mon cœur et la peine que j'éprouvais pour lui.
   ⎯ Tu n'es pas un raté.
   ⎯ Répond à ma question... Est-ce que tu m'aimes NamJoon ? ...
   Je ne voulais pas répondre, je voulais fuir. Mais il pleurait silencieusement. Il pleurait et je ne voulais pas le laisser ainsi. Je voulais le consoler, pouvoir lui dire que oui, je l'aimais. Mais j'en étais incapable...
   ⎯ Non...
   ⎯ Tu mens.
   Il s'avança et captura soudainement mes lèvres. Adieu self-control.

P'tite Bíte.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant