His Fate | Emmanuel Macron

Chapitre 8 - En Marche !

PDV Helena

6H30 : la musique de mon alarme emplit la chambre. J'ouvris les yeux péniblement et fixai le plafond de longues minutes. Aujourd'hui, je commençai à travailler auprès d'Emmanuel Macron et cela me stressait plus que je voulais bien l'admettre.

Je me levai et passai sous la douche dans laquelle je restai plus longtemps qu'à l'ordinaire. J'entrepris ensuite de m'habiller et de me maquiller. J'optai pour une tenue formelle, ne sachant pas vraiment comment mes collègues avaient l'habitude de s'habiller. Je supposais que l'esprit start-up l'emportait et qu'ils devaient tous être assez décontractés, mais je n'en étais pas sûre. J'enfilai donc une jupe crayon noire, une blouse bleue claire et un blaser noir. Je me maquillai légèrement avec un peu de mascara, un trait d'eye-liner et un rouge à lèvres clair, me parfumai et me coiffai rapidement, relevant mes cheveux en un chignon fouillis. Il était déjà 7h20.

Je m'installai à la table de ma cuisine et pris juste un thé. J'étais stressée donc je n'avais pas très faim. En sirotant mon thé j'en profitais pour consulter mes notifications et les dernières informations sur Twitter. La spécificité de ma future fonction me faisait me demander comment Macron allait annoncer mon embauche, mais peut-être qu'il n'en parlerait pas trop autour de lui et que je serais tranquille avec les médias : je l'espérais...

À 7h45, j'enfilai mes escarpins noirs, pris mon sac à main et mon attaché-case, mis mon manteau et sortit de chez moi. Une fois dans ma voiture, cela me fit bizarre de demander à mon GPS de me mener à l'adresse du QG d'En Marche. 35 minutes de trajet : je serais tout juste à l'heure. Je m'insérai dans la circulation et me dirigeai vers mon nouveau lieu de travail en essayant de ne pas stresser plus que nécessaire...

À 8h20, j'arrivai dans la rue du QG. Je me garai, pris mes affaires et sortis de ma voiture. Je refermai la portière derrière moi et me tournai vers le bâtiment imposant, scrutant les grandes fenêtres une à une. Le drapeau d'En Marche disposé sur la façade flottait au gré des courants d'air glacial de ce matin de décembre. J'inspirai longuement, pris mon courage à deux mains et poussa la lourde porte du bâtiment. 

J'entrai dans le hall où je me retrouvai seule, à mon étonnement. Observant autour de moi, je remarquai que le QG d'En Marche était indiqué au huitième étage : je pris l'ascenseur pour y monter. Seule dans ce lieu confiné, je sentais le stress me gagner au fur et à mesure que les étages défilaient. Je contemplai mon reflet dans le miroir de l'ascenseur et en profitai pour remettre ma veste en place et vérifier que rien ne clochait avec mon apparence. J'espérais faire bonne impression... Quand j'entendis le tintement caractéristique de l'ouverture des portes de l'ascenseur, je me préparais à en sortir mais les portes ne s'ouvrirent pas.

"C'est pas vrai !" pestai-je, consultant l'heure sur mon téléphone pour constater que je n'avais que 4 minutes d'avance sur mon rendez-vous.
J'attendis, les bras croisés. "Ne stresse pas, ne stresse pas", me répétai-je dans ma tête. C'est toujours à moi que ça arrive ce genre de trucs !

Au bout de longues secondes, les portes finirent par s'ouvrir et je sortis de l'ascenseur, agacée. Je me dirigeai vers l'accueil, plus stressée que jamais et cet imprévu n'ayant pas arrangé les choses. Je fus accueillie par une jeune femme qui devait avoir mon âge. Elle était blonde, habillée d'un tailleur sombre et répondait au nom de Natacha, à en croire le badge épinglé à sa veste de blazer de couleur prune.

- "Bonjour !", me salua-t-elle gentiment.
- "Bonjour.", répondis-je, tentant tant bien que mal de dérider mon sourire crispé par le stress. "J'ai rendez-vous avec Monsieur Macron pour 8h30.", énonçai-je.
- "C'est vous qui venez pour l'embauche ?", me demanda-t-elle.
- "Oui, c'est moi !", souris-je.
- "Puis-je voir votre pièce d'identité, s'il-vous-plaît ?", me demanda-t-elle après avoir tapé quelque chose sur son ordinateur.
- "Oh euh, oui, bien sûr.", répondis-je, sortant rapidement ma carte d'identité de mon sac pour lui présenter le document.