His Fate | Emmanuel Macron

Chapitre 9 - Dream Team

PDV Helena

Mon premier après-midi de travail s'était plutôt bien passé. J'avais accompagné Monsieur Macron dans sa visite d'usine hier et avais commencé à prendre mes marques dans mon nouveau travail. Ma mission d'hier avait été de prendre des photos pour Instagram et de relayer les propos d'Emmanuel Macron sur Twitter. J'en avais également profité pour observer le mode de fonctionnement du candidat à la Présidentielle. 

Bien qu'il soit en milieu hostile - les ouvriers n'étant pas convaincus qu'il soit vraiment le candidat idéal pour les représenter, influencés par ses antécédents ; sa précédente expérience en tant que banquier d'affaires - il ne se laissait pas faire et combattait les critiques auxquelles il était sujet avec détermination, à force d'arguments, défendant calmement sa position et son programme. Je découvrais là une nouvelle facette de sa personnalité et devais bien avouer que j'admirais sa motivation et le calme dont il pouvait faire preuve dans une situation pareille. Je devais l'admettre, il m'avait bluffée sur ce coup-là. Le voir défendre ses idées de la sorte m'avait davantage convaincue que j'avais fait le bon choix en m'engageant à travailler auprès de lui. J'avais encore quelques doutes jusqu'ici mais cette première après-midi de travail les avait rapidement levés : même si je n'adhérais pas totalement à toutes ses idées et que je ne pensais pas voter pour lui au Premier Tour de la Présidentielle, je me sentais fin prête à travailler pour lui et à le pousser jusqu'aux portes de l'élection s'il le fallait avec l'aide du collectif que je venais d'intégrer.

En rentrant chez moi ce soir-là, je ne pris pas le temps de faire autre chose et m'installai directement devant mon ordinateur sur lequel j'entrepris d'écrire un mail à mes deux clients, leur annonçant mon souhait de mettre fin aux contrats nous liant actuellement en leur expliquant que j'avais trouvé un emploi à temps plein. Je n'avais pas pris le temps de le faire jusque-là, m'étant dit que je pourrais peut-être conjuguer mon travail en indépendant à ce nouvel emploi. J'avais néanmoins était informée de mon planning sur les semaines à venir en revenant au QG d'En Marche cet après-midi et avais alors bien compris que les deux ne seraient pas conciliables : me devant de suivre Emmanuel Macron dans presque chacun de ses déplacements et participant également aux actions de communication d'En Marche, je n'aurais pas une seule minute supplémentaire pour pouvoir exercer un autre job. De plus, ma motivation pour travailler à fond pour son projet avait bien augmenté cet après-midi : je me sentais maintenant assez en sécurité dans ce nouveau travail, prête à laisser tomber mes anciens contrats.

J'envoyai alors mes deux mails avec satisfaction puis vaquai à mes occupations de la soirée. Je me préparai à manger et m'installai devant l'émission Quotidien que j'aimais regarder à mes heures perdues : une manière ludique de m'informer sur l'actualité sans me prendre la tête. L'équipe de Yann Barthès avait un humour décalé qui avait l'avantage de me faire penser à autre chose après mes longues journées de travail. Je fus amusée en constatant que les chroniqueurs parlaient brièvement d'Emmanuel Macron dans l'émission, voyant les choses d'un autre œil à présent.

Après avoir mangé, je me fis couler un bain pour me détendre. J'y restai une bonne heure, me délectant de la texture veloutée sur ma peau et de la douce odeur de rose du bain moussant. J'en profitais pour potasser le programme d'Emmanuel Macron, chose que je n'avais pas vraiment eu le temps de faire jusqu'ici, et découvrais avec stupéfaction des points sur lesquels j'étais plutôt en accord avec lui tels que ses mesures pour l'éducation, la culture et la jeunesse. Plus j'apprenais à le connaître, lui et son programme, plus j'étais convaincue que j'avais fait le bon choix. Pour ne rien gâcher, il était adorable avec moi. Je m'attendais à ce qu'il me prenne un peu de haut lorsque je travaillerai pour lui, de par sa fonction et son statut, mais pas du tout. Au contraire, il se montrait très humain et se souciait toujours de ses équipes et des gens qui l'entouraient. Je ne savais cependant toujours pas si c'était un coup de com' ou si c'était réellement sa façon d'être. Je le saurais bien assez tôt...