Chapitre 11 - Joyeux Noël (Partie 1)

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Partie 1 : Comme un air de Provence

PDV Helena

Nous étions rentrés tard du QG hier soir, ayant fait un débriefing du meeting d'Emmanuel une fois revenus sur Paris. Malgré tout, je m'étais levée tôt : Emmanuel m'attendait à 8h pour l'accompagner à sa conférence de presse organisée par des journalistes français et étrangers qui voulaient en savoir plus sur son programme. Eh oui, nous étions samedi et je devrais déjà être dans le train pour me rendre chez mes parents à l'heure qu'il est, mais, si j'avais bien appris quelque chose cette dernière semaine, c'était que chez En Marche, on ne chôme pas : même la veille de Noël ! Emmanuel m'avait gentiment demandé de l'accompagner ce matin et j'avais bien sûr accepté. Il m'avait promis que ce ne serait pas long et que je serais libérée à 9h30. J'avais hâte de descendre chez mes parents dans ma Provence natale : cette petite pause pour les fêtes de Noël allait me faire du bien. D'ailleurs, ma sœur était déjà sur place et attendait avec impatience mon arrivée...

Il faisait beau aujourd'hui et, ayant de l'avance, je décidai de me rendre au QG à pied. Un chauffeur nous amènerait sûrement sur place et je prendrais ensuite le métro pour me rendre jusqu'en Gare de Lyon. Lorsque je posai le pied dehors, je regrettai amèrement ma décision : il faisait beau, certes, mais aussi très froid et le vent glacial soufflant sur ma peau rougie me fit vite regretter de porter une robe et des escarpins au lieu d'un jean et des converses. Mais mon travail supposait que je sois élégante – du moins, c'est comme cela que je voyais les choses – au moins lorsque j'étais en déplacement, alors je n'avais pas trop le choix. Je me dépêchai de rejoindre le QG pour ne pas attraper froid, pressant le pas dans les rues parisiennes. 

J'arrivai aux abords du QG dix bonnes minutes plus tard. Emmanuel n'était pas encore là. Je me demandais comment, en tant que politicien, cette fâcheuse habitude ne l'empêchait pas d'être respecté dans le milieu : il est toujours en retard ! Disons qu'il sait se faire désirer...
5 minutes plus tard, il arriva enfin, alors que j'étais en train de le maudire car je mourais de froid. Il conduisait sa propre voiture, ce dont je fus surprise. Il se gara et baissa la fenêtre côté conducteur alors que je m'approchais de lui.

"Bonjour, Helena ! Vous montez ?", me salua-t-il.

"Bonjour, Monsieur Macron ! Oh euh... oui, bien sûr.", répondis-je.

Toujours surprise, je contournai la voiture. Il se pencha pour m'ouvrir la portière côté passager et j'entrai dans la berline aux vitrés tintées avant de fermer la portière derrière moi. Je m'attachai puis me tournai vers lui. Il me détailla brièvement du regard avant de démarrer. Pour une raison qui m'étais inconnue, il affichait un petit sourire satisfait que je le voyais souvent arborer en ma présence. Alors que l'on s'insérait dans la circulation parisienne, il continua la conversation :

"Alors, ça va depuis hier ?"

"Oui, très bien.", lui souris-je. "Et vous ?"

"Un peu fatigué, mais ça va.", sourit-il.

Je me surpris à penser que j'aimais lorsqu'il souriait. Il dégageait une joie de vivre incroyable au quotidien qui avait le don de motiver son entourage, moi y compris.

"Justement, je pensais que vous seriez trop fatigué et que l'on se ferait conduire par un chauffeur.", remarquai-je.

"Oh... hé bien, j'avais envie de conduire. J'adore conduire ma voiture, mais je n'en ai pas souvent l'occasion donc j'en profite.", me dit-il en me jetant un coup d'œil. "Vous ne m'en voulez pas trop de vous avoir réquisitionné pour travailler un samedi matin ?", ajouta-t-il.

His Fate | Emmanuel MacronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant